Peintre, historien et critique d’art, enseignant d’histoire de l’art et d’histoire de l’architecture à l’ALBA, université de Balamand, Gaby Maamary indique que son carnet de notes sert à enregistrer, au quotidien, les différents moments de sa vie, de sa quête artistique et de ses interrogations existentielles. Armé de sa plume et de son carnet, l’artiste explore ainsi «ce monde superbe peuplé de créatures aussi complexes». Ses croquis deviennent ainsi «des codes» à déchiffrer les plus anciens secrets des ces créations divines. «À travers mes croquis, je retrace leurs conflits et leurs esprits accablés par les fardeaux de la vie et des devoirs, leurs soumissions au pouvoir du maître, et leurs intimités cachées au fond des regards effrayées et paisibles. Je les cherche partout dans la rue, dans les bus, les métros, sur les terrasses des cafés trottoir, entre leurs quatre murs et parmi la foule.»
Un médium sensuel, donc, pour un poème de forme et de mot. «Il suffit de le regarder, de le toucher pour entendre les histoires des mains habiles qui ont contribué à sa production», assure son géniteur.
Son inspiration? «Mon inspiration humaine, c’est vous, c’est eux, c’est tous ceux qui m’entourent. Vous êtes tout près et trop loin, partout là où je suis, là où je m’en vais je vous retrouve. Vous êtes la source d’où je m’abreuve. Vous êtes les rêves et les cauchemars. Quant à mon inspiration divine, ce n’est qu’entre les bras de ma bien-aimée que je m’immerge dans la luxurieuse sublimation.»
Et vous, monsieur Maamary, où en êtes-vous aujourd’hui? «Où suis-je, je ne sais pas, je cherche toujours les sens de mon existence, de la signification du terme “humain”.» Il ajoute: «La communication interactive avec les étudiants universitaires m’offre des réponses assez diversifiées à mes questions existentielles. Et c’est pour la même raison que je continue ma recherche en ce qui concerne le monde des arts sur le plan artisanal et artistique.»
Avec la déferlante des tablettes tactiles et autres liseuses numériques, cet Esprit artiste atterrit comme un OLNI (objet livresque non identifié) au charme délicatement suranné.
commentaires (0)
Commenter