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À La Une - Proche-Orient

Gaza : la trêve fragilisée par une nouvelle attaque israélienne

Un combattant palestinien tué quelques heures après la proposition d'un cessez-le-feu, rejetée par le PM israélien.

Dix Palestiniens ont été tués par des frappes aériennes à Gaza ces dernières 24 heures, dont neuf activistes du Jihad islamique. Said KHATIB/

Un combattant palestinien a été tué et un autre sérieusement blessé dimanche après-midi à Gaza quelques heures après le rétablissement d'une trêve fragile entre les factions palestiniennes et Israël. Les deux hommes étaient des membres de l'aile militaire du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), une petite organisation nationaliste d'extrême gauche, ont précisé des témoins.


L'armée israélienne, interrogée par l'AFP, a confirmé qu'"un appareil de l'armée de l'air avait visé un commando terroriste qui s'apprêtait à lancer des roquettes contre Israël" à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

 


Ce nouvel incident porte à dix le nombre des Palestiniens tués par des frappes aériennes à Gaza ces dernières 24 heures, dont neuf activistes du groupe radical Jihad islamique. Un Israélien est décédé de ses blessures samedi soir à la suite de tirs de projectiles contre le sud d'Israël. Ces affrontements sont les plus sanglants depuis l'instauration d'une trêve tacite entre les organisations paramilitaires de Gaza et Israël fin août.


Tôt dimanche matin, les mouvements palestiniens de Gaza se sont engagés à rétablir le cessez-le feu avec Israël, à la suite de l'intervention des services de renseignement égyptiens, à compter de 06H00 locales (04H00 GMT).
Depuis 07H00 (05H00 GMT), aucun engin n'est tombé sur le sol israélien, selon la police israélienne.
Le Jihad islamique, qui a revendiqué la plupart des tirs des dernières 24 heures, s'est dit "engagé par la trêve tant que l'occupation israélienne s'y engage". "Nous sommes liés par les efforts égyptiens mais nous nous réservons le droit de répondre à toute escalade à venir", a expliqué un porte-parole du Jihad islamique, Daoud Chahab.


Dans un communiqué, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a assuré qu'"il n'y a pas de cessez-le-feu".
"Je promets que l'autre camp paiera un prix plus cher encore que maintenant jusqu'à ce qu'il arrête de tirer", a répété M. Netanyahu.


La flambée de violences avait éclaté samedi après-midi lorsqu'un raid aérien israélien a tué cinq militants du Jihad islamique dans un camp d'entraînement du sud de la bande de Gaza. Les tirs de roquettes se sont alors succédé, donnant lieu à de nouveaux raids aériens meurtriers.
En tout, plus d'une trentaine de projectiles ont été tirés entre samedi et dimanche sur le sud d'Israël, où l'alerte rouge a été déclenchée, selon les autorités. Les écoles israéliennes situées à moins de 40 km de la bande de Gaza sont restées fermées dimanche.

 


Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé Israël à la "retenue maximale" et condamné des tirs de roquette depuis Gaza. "Le secrétaire général a suivi avec une profonde inquiétude la récente escalade de la violence et le sang versé dans le sud d'Israël et à Gaza", a annoncé son porte-parole Martin Nesirky dans un communiqué.

De son côté, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor, a regretté que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas "eu un seul mot pour condamner" les tirs de roquettes palestiniens. "Aujourd'hui un civil israélien a été tué et d'autres sont hospitalisés à cause de l'intensification des tirs de roquettes et nous n'entendons que le silence du Conseil de sécurité", a-t-il dit.

 

Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a également fait part de son "inquiétude" face aux échanges de tirs, dans un communiqué. "Je condamne de tout coeur le fait de prendre pour cibles des civils au hasard, où qu'ils se trouvent. J'appelle toutes les parties à respecter le cessez-le-feu négocié par l'Egypte", ajoute-t-elle.

Abou Ahmad, le porte-parole des Brigades al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, a accusé Israël d'avoir délibérément attaqué la bande de Gaza pour provoquer un regain de tension dans le but de ne pas relâcher les 550 détenus palestiniens qui doivent être libérés avant la fin de l'année dans le cadre de l'accord conclu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza.

 

Il s'agit de la première confrontation meurtrière depuis que le soldat israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza pendant plus de cinq ans, a recouvré la liberté le 18 octobre contre la libération de 477 prisonniers palestiniens.
La dernière trêve avait été conclue sous les auspices du Hamas à la suite d'une vague de violences dans et autour de la bande de Gaza à la mi-août au cours de laquelle au moins 26 Palestiniens et un Israélien avaient été tués.

Un combattant palestinien a été tué et un autre sérieusement blessé dimanche après-midi à Gaza quelques heures après le rétablissement d'une trêve fragile entre les factions palestiniennes et Israël. Les deux hommes étaient des membres de l'aile militaire du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), une petite organisation nationaliste d'extrême gauche,...

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