Le comité du bureau exécutif de la CGTL a invité « le ministre du Travail, Charbel Nahas, à adopter un décret empêchant les patrons de mettre à la porte leurs employés afin de ne pas payer les augmentations de salaire ».
De son côté, le conseil exécutif de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) a annoncé qu’il observera une grève pour protester contre « le complot qui se tisse contre l’institution ». Lors d’une réunion qu’ils ont tenue, les membres du conseil exécutif ont dénoncé « les décisions prises par la direction de la CNSS relatives à la réduction de la promotion annuelle, et ce sans prendre en considération les revendications et les droits des employés ». Il a également appelé à « l’équité et l’égalité dans la fixation des salaires ».
Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération des syndicats de typographes, Yasser Nehmé, a fait savoir qu’il rejetait la décision du Conseil des ministres relative à l’augmentation des salaires, dénonçant le fait que « le ministre du Travail occupe désormais la tâche de messager ne prenant aucune décision ». Il a demandé que « l’augmentation de salaires soit rattachée à celle des loyers ». Il a également invité « le patron de la CGTL à annoncer une date à la grève qui a été suspendue ».
Hier également, le syndicat des employés de l’EDL, dont une délégation s’était réunie avec le Premier ministre Nagib Mikati lundi, a annoncé qu’il reportait sa grève à une date ultérieure au 2 novembre, le Conseil des ministres devant se pencher sur les revendications des employés de l’EDL ce jour-là.
Les enseignants indépendants et démocrates de l’Université libanaise ont, de leur côté, souligné dans un communiqué que « la grève ouverte observée par les enseignants de l’UL a pour but de lutter pour les droits des jeunes Libanais ».
Le texte a précisé que « l’UL comptait 50 000 étudiants en 1990, alors que leur nombre aujourd’hui est de 72 000, et que 40 000 étudiants fréquentaient en 1990 les universités privées et que ce chiffre a augmenté aujourd’hui pour atteindre les 110 000. Si l’on renforçait l’Université libanaise, les parents des étudiants ne seraient pas obligés de payer des scolarités dans le privé », note le texte, dénonçant « la politique suivie pour affaiblir l’UL ».