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Moyen Orient et Monde - France

La désignation de Hollande lance la bataille de la présidentielle

Sarkozy reste le candidat « naturel » de la droite, malgré sa faible popularité.
La bataille pour l’élection présidentielle d’avril et mai 2012 en France est lancée après la désignation du candidat socialiste François Hollande, qui a promis de « réenchanter le rêve français » mais dont la droite a aussitôt épinglé l’inexpérience et le flou. François Hollande, 57 ans, a été légitimé dimanche par des primaires inédites en France qui ont mobilisé près de trois millions de sympathisants de gauche et lui ont donné une confortable avance sur ses concurrents, dont l’autre finaliste Martine Aubry (57 % contre 43 %).
Peaufinant sa stature de candidat rassembleur, et alors que Martine Aubry, acceptant sa défaite, appelait l’ensemble des socialistes à se ranger derrière lui, il a tendu la main aux écologistes et à l’extrême gauche, dont il aura besoin pour l’emporter au second tour, ainsi qu’aux centristes qui cherchent encore leur stratégie. En outre, il a marqué dès dimanche soir son refus d’« une campagne avec double commandement », Martine Aubry, son ex-rivale, reprenant dès hier les rênes du parti. Effectivement, soucieux d’éviter le scénario de 2007, quand Ségolène Royal avait fait campagne contre Nicolas Sarkozy sans le soutien du parti, les deux camps appellent à l’unité et au rassemblement, le maître-mot du candidat Hollande au soir de sa désignation.
Ainsi, M. Hollande devient le principal adversaire de Nicolas Sarkozy, au plus bas dans les sondages après quatre ans et demi de présidence, et que la mise en ordre de marche de la gauche va sans doute pousser à descendre dans l’arène électorale plus tôt qu’il ne le souhaitait. Mais ses partisans ont lancé sans attendre la contre-offensive en reprenant contre M. Hollande les critiques qu’il a suscitées dans une partie de son propre camp : indécis et représentant d’une « gauche molle » contraint de s’allier avec la « gauche sectaire ». François Hollande donne « l’image de quelqu’un qui a beaucoup de mal à prendre des décisions difficiles », a lancé Jean-François Copé, le chef de l’UMP, le parti de M. Sarkozy. Le candidat socialiste, député et président de l’assemblée départementale de Corrèze (centre), mais qui n’a jamais été ministre, est un « capitaine inexpérimenté », surtout à l’international, auquel il serait dangereux de confier « la barre du navire France dans la tempête mondiale économique et monétaire », a renchéri le numéro deux de l’UMP Marc-Philippe Daubresse.
De plus, les personnalités de la majorité de droite ont souligné qu’il sera difficile pour le candidat socialiste de tenir sur la durée en ne décevant ni les partisans de la démondialisation représentés par Arnaud Montebourg, ni les sociaux-libéraux de Manuel Valls, ou encore les adversaires de l’énergie nucléaire.
Pour le scrutin de 2012, l’UMP continue donc à afficher son soutien à M. Sarkozy, son candidat « naturel », en dépit de l’inquiétude suscitée par sa faible popularité. Mais après plusieurs semaines de campagne socialiste largement répercutée par les médias, la droite entend bien maintenant faire entendre sa voix.
(Source : agences)
La bataille pour l’élection présidentielle d’avril et mai 2012 en France est lancée après la désignation du candidat socialiste François Hollande, qui a promis de « réenchanter le rêve français » mais dont la droite a aussitôt épinglé l’inexpérience et le flou. François Hollande, 57 ans, a été légitimé dimanche par des primaires inédites en France qui ont...

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