Des militants kurdes ont été contraints d'abandonner leur projet de manifestation dans la ville portuaire de Gemlik, dans le nord-ouest de la Turquie, située face à l'île prison où leur chef Abdullah Ocalan est détenu. Le gouverneur de la province de Bursa a décrété cette manifestation illégale et des barrages de police, dressés sur les routes conduisant à la localité, ont contraint les autobus transportant les manifestants à faire demi-tour.
"Nous ne serons pas en mesure de défiler aujourd'hui en raison de l'obstruction de la police", a déclaré Aysel Tugluk, élu kurde du parlement, cité par l'agence anatolienne de presse.
Un convoi d'environ mille personnes a été stoppé samedi après-midi au moment où il quittait Diyarbakir, principale ville du sud-est de la Turquie à majorité kurde, précise la chaîne de télévision NTV.
Ocalan, chef de file du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est emprisonné sur l'île d'Imrali, située au sud d'Istanbul. Il participe de manière épisodique à des entretiens avec les dirigeants turcs pour examiner les moyens de mettre fin à l'insurrection séparatiste lancée au début des années 80.
Les partisans d'Ocalan réclament que leur leader soit reconnu comme le représentant légitime des Kurdes en vue d'éventuelles négociations de paix.
Depuis le mois d'août, l'armée turque a intensifié ses actions avec des raids aériens et des tirs d'artillerie contre les positions du PKK dans les montagnes de Qandil dans le nord de l'Irak.
Plus de 40.000 personnes ont été tuées dans ce conflit.
Les plus commentés
Le faux pas de Samir Geagea… et de l’opposition ?
Crimes israéliens commis au Liban dès le 7 octobre : quelle suite au recours du gouvernement libanais devant la CPI ?
« Lollars », « éligibles », « illégitimes »... les vrais enjeux de la classification des dépôts