Le Premier ministre Najib Mikati a reçu, samedi, au Grand Sérail, une délégation des organismes économiques présidée par l'ancien ministre Adnan Kassar, en présence du ministre de l'Economie Nicolas Nahas.
"Nul ne s'oppose au réajustement des salaires ni à l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, à condition que la productivité du Liban n'en paie pas le prix. Il faut échapper à l'inflation en prenant en considération l'état du Trésor libanais", a affirmé le Premier ministre à la délégation.
Prenant la parole au nom de la délégation, M. Kassar a souligné de son côté, au terme de l'entretien, que les organismes économiques coopèrent toujours avec la CGTL, appelant à un dialogue pour régler ce dossier.
Hier, lors d'une réunion qu’ils ont tenue au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, les organismes économiques ont réaffirmé leur opposition à l’avis de grève générale émis par la CGTL qui réclame, entre autres, la hausse du salaire minimum à 1 million 750 mille livres (contre 500 mille livres actuellement). Les représentants du patronat ont appelé à cet égard le président de la CGTL à la reprise du dialogue.
Le gouvernement est engagé dans une véritable course contre la montre pour éviter le mouvement de grève générale qui risque de paralyser le pays mercredi prochain à l’appel de la CGTL. Les dernières vingt-quatre heures ont été marquées sur ce plan par trois réunions qui ont confirmé que l’on continuait à faire du surplace sur ce plan.
En fin de journée, vendredi, le Premier ministre a tenu au Grand Sérail une séance de travail avec une délégation de la centrale syndicale, présidée par Ghassan Ghosn. Cette réunion n’a débouché sur aucun résultat tangible, et le chef du gouvernement devrait effectuer un forcing et accentuer ses démarches dans les prochaines quarante-huit heures afin de trouver un dénominateur commun susceptible de donner satisfaction (du moins partiellement) aux revendications salariales de la CGTL sans provoquer pour autant le courroux des organismes économiques, lesquels ont tenu hier une réunion de leur côté pour mettre l’accent sur leur refus de toute hausse des taxations (comme le prévoit le projet de budget annoncé par le ministre des Finances, Mohammad Safadi).
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