Abbas "pleinement" favorable à un accord Israël/Hamas pour libérer Shalit

"Nous essayons de faire un accord entre le Hamas et Israël pour que l'on s'arrange pour faire libérer le soldat Gilad Shalit, et qu'en contrepartie il y ait une libération des otages palestiniens", a affirmé le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas jeudi lors d'un échange avec des parlementaires du Conseil de l'Europe à Strasbourg. "Nous soutenons pleinement cet accord, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Nous sommes contre l'incarcération du soldat israélien, nous avons travaillé pour qu'il soit libéré, pour le rendre à sa famille. C'est le strict respect de principes fondamentaux d'humanité", a souligné le dirigeant palestinien. "Depuis le début et jusqu'à aujourd'hui, nous déployons tous les efforts possibles et imaginables, en plus de ce qui est fait par les Égyptiens, pour essayer de le faire libérer. De la même manière que nous demandons la libération de 6 000 de nos citoyens qui sont détenus dans les geôles israéliennes", a encore dit M. Abbas.

Le soldat israélien Gilad Shalit, également titulaire de la nationalité française, a été enlevé en juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens, dont la branche militaire du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007. Il est depuis détenu au secret. Le Hamas veut l'échanger contre un millier de Palestiniens, mais les négociations ont jusqu'à présent achoppé sur l'identité des détenus concernés et le lieu de leur libération, le gouvernement israélien se refusant à relâcher en Cisjordanie des Palestiniens impliqués dans des attentats.

Par ailleurs, des nombreux Palestiniens détenus par Israël ont entamé le 28 septembre une grève de la faim pour dénoncer l'isolement carcéral. Au total, 193 prisonniers palestiniens observaient la grève de la faim jeudi, a indiqué à l'AFP la porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman. Le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Farès, a affirmé à l'AFP que 200 détenus étaient en grève de la faim illimitée, ajoutant que 3500 devaient se joindre au mouvement pendant trois jours jusqu'à mardi, date à laquelle ils attendent une réponse de l'administration pénitentiaire à leurs revendications.