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Moyen Orient et Monde - Libye

Assiégée, Syrte se trouve dans une impasse humanitaire dramatique

Moussa Ibrahim, porte-parole de Kadhafi, dément sa capture.
Les habitants de Syrte sont dans une situation « désespérée » selon la Croix-Rouge internationale qui tire la sonnette d’alarme après plus de deux semaines de siège imposé au fief de Mouammar Kadhafi par les combattants du nouveau régime. Hichem Khadhraoui, un représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a visité la ville, a affirmé que les blessés et les malades ne pouvaient pas rejoindre l’hôpital à cause des combats et des bombardements de l’OTAN. « Plusieurs roquettes ont touché l’intérieur de l’hôpital pendant que nous y étions », a-t-il déclaré, déplorant « beaucoup de tirs aveugles » de roquettes, de canons antichars et de mitrailleuses. L’origine exacte de ces tirs n’a pas pu être établie, a-t-il ajouté, précisant que l’équipe du CICR avait été « surprise » que l’attaque survienne durant sa visite car « toutes les parties avaient été prévenues ». Le CICR a affirmé que les assiégés mouraient par manque de soins de base dû au « manque d’oxygène et de carburant pour le générateur », et que l’hôpital Ibn Sina était privé d’eau car son réservoir avait été touché.
Le Conseil national de transition (CNT) misait pourtant sur ces conséquences du siège imposé à la ville. Selon Hassan Duhan, commandant du conseil militaire à Misrata, les pro-Kadhafi à Syrte ont dit « à la radio qu’ils n’avaient plus d’électricité et qu’ils étaient à court de nourriture et de munitions ». Le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, avait d’ailleurs donné vendredi 48 heures aux civils pour quitter la ville, sans toutefois préciser si ce répit signifiait le lancement d’une vaste offensive hier à Syrte. Des centaines d’habitants entassés dans des voitures chargées de valises et de sacs quittaient encore la ville hier en direction de Misrata, a constaté un journaliste de l’AFP. Samedi, une roquette a tué deux enfants dont les familles quittaient la ville.
Hier, les forces du CNT poursuivaient les combats pour prendre Syrte où les pro-Kadhafi opposent une résistance farouche. Des combattants du CNT ont affirmé avoir pris un quartier dans le sud-ouest de la ville et ont également pilonné à l’arme lourde le centre de Syrte où se retranchent les combattants loyalistes.
Par ailleurs, le porte-parole du régime déchu, Moussa Ibrahim, a démenti samedi soir sa capture par les anti-Kadhafi lors d’un entretien par téléphone à la télévision Arraï basée en Syrie.
De son côté, l’influent sénateur républicain John McCain, qui revenait d’une visite à Tripoli, a appelé hier les États-Unis à apporter une aide médicale aux milliers de blessés en Libye, arguant du manque de moyens et de compétences médicales dans le pays. « Ils ont eu 25 000 tués, 3 000 mutilés et 60 000 blessés, selon les chiffres de leur gouvernement. Nous devrions les aider », a affirmé le sénateur dans l’émission « Face the Nation » sur la chaîne CBS.
Enfin, la présence d’armes à Tripoli, plus d’un mois après la prise de la capitale par les anti-Kadhafi, inquiétait aussi les habitants qui réclament le départ des centaines de combattants armés venus de tout le pays. « Ils ont toujours leurs armes avec eux et ils tirent en l’air. C’est dangereux et ça fait peur au gens », déplore Hamza Bonwara, un Tripolitain de 27 ans, qui estime qu’ « il est temps qu’ils rentrent chez eux ».
(Source : AFP)
Les habitants de Syrte sont dans une situation « désespérée » selon la Croix-Rouge internationale qui tire la sonnette d’alarme après plus de deux semaines de siège imposé au fief de Mouammar Kadhafi par les combattants du nouveau régime. Hichem Khadhraoui, un représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a visité la ville, a affirmé que les...

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