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Moyen Orient et Monde - Transition

Accord de l’armée égyptienne pour amender la loi électorale

Les forces de l’ordre ont délogé samedi les derniers manifestants de la place Tahrir.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l’Égypte depuis la chute du président Hosni Moubarak, a accepté samedi d’amender une loi électorale controversée et critiquée par de nombreux partis, a indiqué une source militaire. La décision est intervenue après une rencontre entre le chef d’état-major Sami Anan, numéro 2 du CSFA, et des membres de la Coalition démocratique, une alliance électorale regroupant l’influent parti des Frères musulmans et une trentaine de formations, de toutes obédiences, y compris laïques, notamment le parti libéral Wafd, selon cette source. Au cours de cette réunion, les partis ont réclamé l’abrogation de l’article 5 de la loi électorale élaborée par l’armée qui stipule que deux tiers des sièges au Parlement doivent revenir à des candidats affiliés à des partis et que le tiers restant se compose de personnalités indépendantes.
L’armée avait déjà annoncé mardi que les premières élections législatives depuis la chute du régime de Hosni Moubarak se tiendraient sur quatre mois à partir du 28 novembre, après quoi l’armée a promis le retour à un pouvoir civil, avec une élection présidentielle en 2012. Mais la Coalition démocratique a menacé de boycotter ces élections, estimant que l’article 5 favorisait un retour de proches de M. Moubarak.
Cette rencontre intervient alors que plusieurs milliers de manifestants sont revenus vendredi sur la place Tahrir en accusant l’armée de gérer le pays de manière opaque et de perpétuer le dispositif répressif du passé, à deux mois du début d’élections législatives aux modalités contestées. Certains manifestants, restés sur la place en affirmant qu’ils ne partiraient qu’une fois leurs revendications satisfaites, ont été délogés samedi par les forces de l’ordre, a annoncé l’agence de presse officielle MENA. Plusieurs manifestants ont été arrêtés après avoir refusé de quitter la place et avoir jeté des pierres sur les forces de sécurité, a ajouté l’agence. La plupart des organisations qui avaient participé au rassemblement de vendredi avaient annoncé qu’elles ne prendraient pas part à ce sit-in.
Le CSFA a régulièrement affirmé son engagement en faveur de la démocratie. Des manifestants se rassemblent toutefois presque chaque semaine sur l’emblématique place Tahrir pour exprimer leur colère et leur frustration quant à sa gestion de la transition.
Sur un autre plan, le président déchu Hosni Moubarak n’a jamais demandé à l’armée de tirer sur les foules qui manifestaient contre lui en début d’année, a assuré hier le chef du pouvoir militaire en Égypte, le maréchal Hussein Tantaoui, qui était ministre de la Défense de M. Moubarak lors du soulèvement qui a abouti au départ de ce dernier le 11 février dernier. « Les forces armées combattent pour l’Égypte et non pour le compte de qui que ce soit », a-t-il déclaré lors de l’inauguration d’installations industrielles dans le gouvernorat de Fayyoum, au sud du Caire.
Le maréchal Tantaoui a comparu à huis clos comme témoin le 24 septembre dernier au procès de M. Moubarak au Caire, qui doit notamment déterminer si l’ex-président est impliqué dans des ordres donnés à la police de tirer sur les manifestants durant ces événements.
L’armée, quant à elle, n’est pas mise en cause dans ce procès qui doit reprendre le 30 octobre. La retenue des militaires durant la révolte, où l’essentiel de la répression a été assuré par la police et les hommes de main du parti au pouvoir, leur ont valu une forte popularité parmi la population. La répression du soulèvement de janvier-février dernier a fait quelque 850 morts, selon des chiffres officiels.
(Source : agences)
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l’Égypte depuis la chute du président Hosni Moubarak, a accepté samedi d’amender une loi électorale controversée et critiquée par de nombreux partis, a indiqué une source militaire. La décision est intervenue après une rencontre entre le chef d’état-major Sami Anan, numéro 2 du CSFA, et des membres de la...

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