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Économie - Grèce

La troïka des créanciers fraîchement accueillie à Athènes

Des sources du ministère des Finances se sont félicitées de discussions « positives et constructives ».

Les fonctionnaires du ministère des Finances ont bloqué l’entrée du bâtiment pour protester contre les « nouvelles mesures barbares » décidées par le gouvernement. « Ils ne passeront pas » et « Occupation » sont inscrits sur cette bannière.           John Kolesidis/Reuters

Les représentants des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce ont repris hier leur inspection des comptes du pays à Athènes, où ils ont été fraîchement accueillis par des protestations contre la nouvelle cure de rigueur prescrite.
La plupart des ministères ont été occupés par des employés à l’appel du syndicat des fonctionnaires Adedy, en protestation contre les « nouvelles mesures barbares » décidées sous pression des créanciers pour réduire les dépenses publiques. Les blocages devaient se poursuivre jusqu’à aujourd’hui, alors que se multiplient les mouvements de résistance ponctuels contre les nouvelles taxes censées éviter la faillite du pays. À l’appel de l’Adedy, des centaines de manifestants ont également défilé en soirée dans le centre sous des banderoles proclamant « Dehors UE-FMI, abolition de la dette » ou « Sans un sou et licenciés, nous sommes déterminés ». Ils ont rallié devant le Parlement un cortège de plusieurs centaines de propriétaires de taxis protestant contre la libéralisation de leur profession.
Les chefs de mission de la troïka des créanciers, qui regroupe la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, n’en ont pas moins repris leurs entretiens avec le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, en vue du bouclage du projet de budget 2012. Des sources du ministère se sont félicitées de discussions « positives et constructives », à l’issue d’un premier rendez-vous délocalisé dans des bureaux gouvernementaux non occupés.
Les concertations doivent se poursuivre, sur le programme de privatisations et les mesures à prendre pour tenir les objectifs du plan de redressement voté fin juin, qui prévoit 28,4 milliards d’euros d’économies d’ici à 2015. Rappelons que le 2 septembre, les auditeurs de la troïka avaient soudainement quitté Athènes devant le dérapage constaté des comptes publics, qui a imposé une révision à la hausse, autour de 8 %, de l’objectif de réduction du déficit public à 7,4 % du PIB en 2011. Depuis, le gouvernement a encore serré la vis pour tenter de rester dans les clous budgétaires, avec notamment l’annonce d’une nouvelle taxe immobilière très impopulaire, la mise en chômage partiel de 30 000 fonctionnaires, une réduction des pensions de retraite supérieures à 1 200 euros par mois, et des salaires dans la fonction publique.
Un Conseil des ministres présidé par le Premier ministre Georges Papandréou a examiné hier la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires, mais a renvoyé à une prochaine réunion, selon les médias, les mesures de chômage partiel dans le secteur public. M. Papandréou a en outre réitéré les engagements de la Grèce à respecter les décisions prises lors du sommet de la zone euro du 21 juillet pour un deuxième plan d’aide international au pays.
Du verdict de la troïka sur l’état des finances dépend le versement vital pour le pays de la nouvelle tranche de 8 milliards d’euros du prêt de 110 milliards d’euros mis en place en mai 2010. Une décision est attendue le 13 octobre, a indiqué le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.
Mais l’avis de la troïka est aussi crucial pour la mise en place des décisions du 21 juillet sur un nouveau soutien financier de près de 160 milliards d’euros. Pour la première fois, ce plan prévoit la participation des créanciers privés, qui accepteraient de perdre 21 % de leur mise sur leurs obligations grecques pour éviter de tout perdre en cas de faillite du pays. La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué attendre les conclusions de la troïka pour jauger les modalités de ce plan. « Devons-nous renégocier, ou ne pas renégocier ? Nous préférerions bien sûr que les chiffres restent inchangés, mais je ne peux pas anticiper », avait-elle déclaré mardi soir sur la télévision publique grecque NET, après un entretien avec M. Papandréou. Ce dernier doit enchaîner aujourd’hui par une rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy, à Paris, « afin de faire le point » sur la situation, a annoncé la présidence française.
              (Source : AFP)
Les représentants des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce ont repris hier leur inspection des comptes du pays à Athènes, où ils ont été fraîchement accueillis par des protestations contre la nouvelle cure de rigueur prescrite.La plupart des ministères ont été occupés par des employés à l’appel du syndicat des fonctionnaires Adedy, en protestation contre les « nouvelles...

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