« L’article que vous publiez contient (...) une intention délibérée de porter atteinte à mon image. Il ne suffit pas de me donner la parole, en citant certaines de mes réponses, pour vous exonérer du devoir de vérification des faits que vous publiez. Votre article suggère ainsi que je n’ai pas envoyé de lettre à mon collègue de l’Intérieur contrairement à ce que j’ai affirmé à votre journaliste (...) Cette lettre datée du 6 septembre 2011 et portant le numéro /4820/ existe bel et bien, et je la tiens à votre disposition.
(...) Je me dois de signaler aux lecteurs les erreurs commises, notamment le fait de reprendre les affirmations du député Ghazi Youssef, sans vérifier ce qu’il dit, lorsqu’il prétend « qu’aucune décision gouvernementale n’existe portant sur l’appartenance des équipements en question au ministère des Télécoms ». Il se trouve que la propriété de ces équipements ne fait tout simplement aucun doute : en mai 2007 (décision du Conseil des ministres numéro 136 datée du 21/5/2007), le gouvernement a accepté le don chinois d’un troisième réseau mobile au ministère des Télécommunications qui a chargé Ogero de le réceptionner et de le gérer.
Pour terminer, vous m’attribuez, entre guillemets, des propos que je n’ai jamais tenus “ Reprise par la force de ce qui est dû au ministère ” ! Tout l’objectif de ma démarche étant au contraire de faire appliquer sereinement la loi, à travers les institutions de l’État.
Je vous rappelle enfin que j’ai qualifié la restitution des équipements au ministère des Télécoms de « victoire pour l’État » et non pas de victoire personnelle comme vous semblez l’insinuer. Et une fois encore, je laisse à vos lecteurs, au-delà de leurs sympathies politiques, le soin de juger ce qui est de leur intérêt de citoyen : laisser un fonctionnaire prendre en otage des biens publics ou bien permettre leur utilisation légitime par l’ensemble des citoyens. »
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L’article en question se base sur les arguments des parties concernées. L’Orient-Le Jour a interrogé les personnes citées pour obtenir leur version des faits et la transmettre telle quelle. Tous les propos cités ont été dits, y compris l’entrée « par la force » au deuxième étage, propos démentis par le ministre Nicolas Sehnaoui, alors qu’il a eu recours à l’expression « défoncer la serrure de sa propre maison » (entrevue accordée à la LBC le 23-9-2011).
Sandra NOUJEIM