S'exprimant vendredi soir devant des journalistes en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Erdogan a dit que son pays a saisi un bateau battant pavillon syrien et qu'il interceptera toute livraison d'armes à destination de la Syrie. "Nous avons déjà pris la décision d'arrêter et d'empêcher tout véhicule transportant des armes d'arriver en Syrie. Nous les avons informées (les autorités syriennes) de notre décision et en avons fait part à nos voisins", a dit M. Erdogan, cité par l'agence de presse anatolienne.
A Damas, la répression du mouvement de contestation contre le régime s'est poursuivie dimanche au lendemain de la mort de treize civils à Homs et Hama (centre), tués par les forces de sécurité. "Des renforts militaires ont été envoyés à Rastan autour du bâtiment de la sécurité militaire, et à Qousseir", à la frontière avec le Liban (près de Homs) où l'armée syrienne a renforcé sa présence après plusieurs tentatives de fuites de ressortissants syriens dans la zone, ont indiqué des militants. D'autre part des agents de sécurité sont déployés en grand nombre à Douma, au nord-est de Damas. Dans la région d'Idleb, près de la frontière turque, des forces militaires et de sécurité ont mené des perquisitions et arrêtés plusieurs personnes dans les localités de Sarmine, Naïrab et Qaminas, "après la fuite ce matin de plus de quarante soldats du camp militaire de Naïrab", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Par ailleurs, un jeune homme est décédé dans le quartier Al-Khodr à Homs des suites de blessures infligées quelques jours auparavant. Le corps d'un jeune homme disparu dans un hôpital à Homs, et celui d'un autre arrêté quelques jours auparavant à Talbisseh, ont également été remis à leurs parents, selon la même source. De plus, le Dr Hassan Eid, chef du département de chirurgie à l'hôpital national de Homs, a été tué dimanche matin devant son domicile, selon l'OSDH. La télévision publique syrienne a rejeté la responsabilité de cet assassinat sur des "groupes terroristes armées".
Selon l'ONU, la répression de la contestation a fait plus de 2.700 morts depuis le début du mouvement à la mi-mars, et selon l'OSDH, 15.000 personnes sont actuellement détenues.
Samedi matin, l'ambassadeur de France Eric Chevallier a été agressé à l'issue d'un entretien avec le patriarche grec-orthodoxe Ignace IV dans le quartier chrétien de la vieille ville de Damas, ont indiqué des témoins. Selon eux, des jeunes et des femmes, scandant des slogans en faveur du président Assad, ont jeté des œufs et des pierres sur la délégation française à la sortie de l'entretien au moment où l'ambassadeur regagnait sa voiture.
Interrogé par l'AFP, Eric Chevallier a confirmé que "des chabiha (milices pro-régime), dont certains avaient des barres à la main, et des femmes ont lancé des œufs puis des pierres dans ma direction et en direction de mon équipe et se sont montrés menaçants au moment où nous regagnions nos deux voitures".
L'attaque contre M. Chevallier intervient alors que les sanctions renforcées de l'UE contre le régime syrien, qui interdisent notamment tout nouvel investissement dans le secteur pétrolier et la fourniture au pays de pièces et billets de banques, sont entrées en vigueur samedi avec leur publication au Journal officiel européen. Deux personnes et six sociétés seront ajoutées à la liste des sanctions européennes incluant gel d'avoirs et interdiction de visa. Au total, 56 personnes et 18 sociétés sont désormais visées. Comme indiqué dès vendredi par le ministère français des Affaires étrangères, les deux personnes visées sont les ministres syriens de la Justice et de l'Information. Le premier, Taysir Qala Aouad, est sanctionné pour avoir notamment "soutenu les politiques et les pratiques d'arrestation et de détention arbitraire", tandis que le second, Adnan Hassan Mahmoud, est visé pour avoir contribué à la "politique d'information" du régime syrien, selon le Journal officiel européen.
commentaires (5)
Il nous casse les pieds celui-là!Commence par rendre ce que tu as volé,M. Erdogan...et je ne remonte pas dans la passé jusqu'à Contantinople,hein?je parle juste de ce qui a été volé pendant et juste après la première guerre mondiale....et çà en fait!Et,reconnais enfin le crime contre les Arméniens,et tous les autres peulples qui ont été massacrés ,spoliés,affamés,persecutés...ensuite,et ensuite seulement,on pourra parler de Bachar el Assad...qui n'est pas vraiment ma tasse de thé...mais ensuite!
GEDEON Christian
10 h 36, le 26 septembre 2011