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À La Une - Révolte

Les animateurs de la contestation syrienne soutiennent le « Conseil national »

De Damas, une délégation russe appelle les Nations unies à « ne pas répéter le scénario libyen » en Syrie.

La révolte se poursuit en Syrie malgré la répression. Lundi, un étudiant a brûlé un portrait du président Bachar el-Assad lors d’une manifestation à Damas comme le montre cette photo, tirée d'une vidéo postée sur YouTube par des militants.

L'opposition syrienne a franchi un pas important dans son unification avec l'appel lancé mardi par des animateurs de la contestation sur le terrain, la Coordination des comités locaux (LCC), à rejoindre le « Conseil national » créé fin août à Istanbul pour coordonner la lutte contre le régime de Damas. « La LCC apporte son soutien au Conseil national qui s'est fixé pour objectif de soutenir tous les Syriens quelles que soient leur confession et leur ethnie, à renverser le régime et à établir une société multipartite, démocratique et civile », indique un communiqué de la LCC. « Nous le soutenons aussi car nous souhaitons unifier l'opposition et surmonter ses divisions », ajoute la LCC.

Deux instances de l'opposition ont vu le jour fin août en Turquie. Le Conseil national et le « Conseil national de transition syrien », dirigé par un professeur de la Sorbonne exilé à Paris, Burhan Ghalioun, qui regroupe des opposants laïcs. Selon des opposants laïques, le Conseil national est animé par les islamistes.

 

Sur le terrain, « deux civils ont été tués dans le quartier de Baba Omrou » et un civil blessé lundi soir par les forces de sécurité à Mseifra a succombé, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « D'autres personnes ont été grièvement blessées à Homs (centre), où des tirs étaient entendus depuis lundi soir dans plusieurs quartiers », a précisé l'OSDH. Les autorités ont fermé des entrées de cette ville, où d'importantes manifestations contre le régime ont été organisées lundi. Les protestataires avaient dédié ces rassemblements à Zaïnab Homsi, une femme dont le corps démembré a été remis à sa famille il y a deux jours, selon les militants. L'OSDH affirme que six jeunes femmes ont été kidnappées ces dernières semaines pour que leur famille livre des parents recherchés par les services de sécurité.

En outre, un policier a été tué par des tirs d'inconnus dans le village de Kafr Oueid, à Jabal al-Zaouiya (nord ouest). Cette région est le théâtre depuis plusieurs jours d'opérations militaires et sécuritaires. Selon l'agence officielle Sana, l'armée a également désamorcé une bombe de 25 kg posée à proximité d'un oléoduc qui alimente la raffinerie de Homs.

 

Sur le plan international, les États-Unis tentent de convaincre les Russes de la nécessité d'une résolution de l'ONU face à la répression violente en Syrie. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui a rencontré la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, à New York, en marge de l'assemblée générale de l'ONU, a affirmé que « la meilleure voie est un dialogue entre Assad et l'opposition syrienne », selon un diplomate dans l'entourage de la chef de la diplomatie américaine. « La secrétaire d’État a invité (M. Lavrov) à réfléchir soigneusement au rôle que pourrait jouer le Conseil de sécurité, à l'heure où le gouvernement syrien tue sa population et emprisonne injustement des milliers de gens », a ajouté le diplomate. Selon le New York Times, les États-Unis sont de plus en plus convaincus que le président Assad sera renversé et se préparent à assister à une période de turbulences après son départ.

 

Parallèlement, une délégation de parlementaires russes a achevé mardi une visite en Syrie au cours de laquelle ils ont rencontré le président Assad et des membres de l'opposition syrienne, a appris l’AFP de source proche de la délégation. Les parlementaires russes étaient venus pour tenter de trouver un terrain d'entente entre pouvoir et opposition en vue de résoudre la crise. Ils se sont rendus à Deraa, dans le sud de la Syrie où est née la contestation populaire contre le régime du président Assad, ainsi qu'à Homs et Hama (nord). Leurs rencontres avec les responsables des gouvernorats visités, avec des habitants et avec une dizaine d'opposants, dont l'économiste de renom Aref Dalila, « se sont bien déroulées », a-t-on ajouté. Dans une interview à la télévision publique syrienne, le vice-président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Ilias Oumakhanov, qui dirige la délégation, a appelé les Nations-unies à « ne pas répéter le scénario libyen » en Syrie.

 

L'opposition syrienne a franchi un pas important dans son unification avec l'appel lancé mardi par des animateurs de la contestation sur le terrain, la Coordination des comités locaux (LCC), à rejoindre le « Conseil national » créé fin août à Istanbul pour coordonner la lutte contre le régime de Damas. « La LCC apporte son soutien au Conseil national qui s'est fixé pour objectif de...

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