Des bombardements intensifs ont touché dimanche un quartier du nord de Sanaa où se trouve la résidence d'un influent chef tribal qui a rallié la contestation, a annoncé une source tribale. Des forces fidèles au président Ali Abdallah Saleh "tiraient à l'arme automatique et aux obus contre des secteurs autour de la maison de cheikh Sadok al-Ahmar", dans le quartier Al-Hassaba, a précisé la même source au bureau de ce chef tribal, interrogée au téléphone par l'AFP. Les bombardements, qui ont débuté dans l'après-midi, ont touché une rue commerçante du quartier où les gens, pris de panique, ont fui le secteur, selon des témoins. "Les bombardements nous visaient de plusieurs directions mais nous n'avons pas répliqué à la demande de cheikh Sadok", a ajouté la source tribale.
Mais selon le ministre de l'Intérieur, Motahar Rached al-Masri, "des partisans armés d'Al-Ahmar, déployés sur des toits d'immeubles, ont ouvert le feu contre le ministère de l'Intérieur et des policiers à l'heure du déjeuner". Les forces gouvernementales "n'ont fait que répondre aux sources des tirs", a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse. "Nous faisons preuve de retenue conformément aux directives du vice-président" Abd Rabbo Mansour Hadi, a-t-il assuré.
Dans un communiqué, samedi, le bureau de cheikh Ahmar avait accusé les forces fidèles au président Saleh, soigné à Ryad depuis qu'il a été blessé dans un attentat contre son palais le 3 juin à Sanaa, d'avoir tiré vendredi soir six obus contre la résidence du chef tribal à Al-Hassaba. Al-Hassaba avait été le théâtre de sanglants combats en mai et juin entre les partisans de ce chef tribal, qui a rallié la contestation réclamant depuis janvier le départ du chef de l'Etat, et les forces gouvernementales.
Plusieurs trêves dans les affrontements ont été rompues, les deux camps s'accusant mutuellement de stocker des armes dans des immeubles ou bâtiments publics.
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