Pour toutes ces raisons, aucune des parties membres de ce gouvernement ne souhaite sa chute ou sa démission. Sous ce plafond, chacune des parties concernées cherche à augmenter son influence et les visions entre les membres du gouvernement ne sont pas concordantes. Mais en définitive, chacun sait qu’il faudra impérativement trouver un compromis, comme ce fut le cas pour le plan de relance de l’électricité.
Cela pour le principe général. Dans les détails, la question qui se pose est la suivante : comment parvenir à trouver un compromis sur une question qui divise autant, puisque le Hezbollah (et Amal) affirme ouvertement que le TSL est un tribunal américano-israélien qui veut sa tête et que le général Michel Aoun considère qu’il est illégal puisqu’il n’a pas été formé selon les procédures constitutionnelles libanaises et qu’il n’a pas été approuvé par le Parlement ?
Selon les sources proches du Hezbollah, le conseiller politique de sayyed Hassan Nasrallah aurait rendu visite récemment au Premier ministre Nagib Mikati, après l’entretien télévisé accordé par ce dernier à la chaîne LBCI, au cours duquel il avait affirmé que le Liban versera sa part dans le financement du TSL, pour lui préciser que le Hezbollah ne le démentira pas et qu’il faut seulement trouver un scénario acceptable. Mikati de son côté aurait expliqué que le versement du Liban de sa part dans le financement du TSL est vital, car la communauté internationale attendrait le gouvernement à ce tournant. S’il refuse de payer sa part, il pourrait faire l’objet de sanctions économiques et d’un boycott politique qui ne feraient qu’affaiblir le pays dans son ensemble.
Le Hezbollah aurait bien compris cette situation et les médiateurs s’emploient à trouver une formule satisfaisante. Plusieurs hypothèses sont actuellement à l’étude qui devraient permettre au Hezbollah de ne pas revenir sur sa position de principe et au Premier ministre de sauver son gouvernement d’une position délicate vis-à-vis de la communauté internationale.
Il a d’abord été question de laisser le ministre de la Justice prendre l’initiative, sans passer par le Conseil des ministres, en faisant signer le décret par le ministre des Finances, le PM et le président de la République. Ce scénario paraît difficile à réaliser, car le ministre de la Justice fait partie du groupe aouniste, lequel est globalement opposé au TSL qualifié d’anticonstitutionnel. Reste la possibilité de laisser la décision au Parlement. Même si le projet n’obtient pas l’aval du gouvernement s’il y a un vote, puisque seuls les ministres du président, du Premier ministre et de Walid Joumblatt voteraient en faveur du financement, la situation serait différente au Parlement. Dans ce cas, les députés du Hezbollah, d’Amal et du bloc aouniste voteraient contre, mais les « pour » auraient la majorité. Les efforts sont actuellement déployés pour trouver la meilleure formule qui permettrait de présenter le projet au Parlement sans qu’il ait fait l’objet d’un rejet de la part du gouvernement. Des députés de l’opposition pourraient le présenter ou alors il pourrait être soumis au vote parlementaire comme une avance sur le Trésor... Les idées sont multiples et avec le savoir-faire du président de la Chambre, il est probable qu’un scénario acceptable pour tous sera trouvé, du moment que le principe est désormais acquis. Enfin, les parties hostiles au TSL pensent que la véritable échéance aura lieu en mars 2012 lorsqu’il s’agira de renouveler ou non le protocole du TSL...
Si le Hezbollah cherche une sortie de secour pour l'affaire du financement c'est qu'il a du recevoir un clair message que le temps de la rigolade est termine! Maintenant l'Europe et les USA ont a nouveau les mains libres et la Syrie est a l'ordre du jour et de suite le Hezbollah et l'Iran qui se noie dans des politiques des dessous de tables sans issues! A suivre car les changements vont se suivre tres tres vite et brutalement! Comme toujours d'ailleurs!
05 h 13, le 16 septembre 2011