Juan Paolo Salazar est président de l’association Arcangeles, qui œuvre pour que les victimes des mines antipersonnel dans son pays ne soient pas oubliées. Daniel Avila Camacho est directeur du programme présidentiel colombien sur les mines antipersonnel.
À deux voix, les deux hommes évoquent l’ampleur du problème des mines antipersonnel dans leur pays.
« Les factions armées, dont les FARC, plantent des mines dans la jungle depuis de longues années. En Colombie, 35 % des victimes sont des civils et 65 % des soldats de l’armée. Jusqu’à présent on compte 3 600 victimes, dont 900 enfants », souligne Camacho.
Les deux hommes œuvrent, chacun à sa façon, pour que le problème reste d’actualité et soit un jour résolu.
L’année dernière, Juan Paolo a lancé une initiative pour que la Colombie n’oublie pas le danger. Le 4 avril, Journée mondiale de soutien aux victimes des mines antipersonnel, les habitants du pays ont répondu positivement à son appel. On comptait parmi eux des acteurs, des chanteurs, des sportifs, des intellectuels et même le chef de l’État, Juan Manuel Santos. Pour ne pas oublier les victimes et pousser la population à agir, tout le monde a retroussé l’un des pieds de son pantalon, les jambes étant les membres les plus touchés par les mines antipersonnel.
Le président d’Arcangeles compte coopérer avec des ONG présentes au Liban et d’autres pays touchés par les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions pour que les victimes ne soient pas oubliées.
Pat. K.