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Mode - Événement

Un carré hermès pour reboiser le Barouk et Tannourine

Mme Betariz Gonzalès-Cristobal, directrice générale commerciale d’Hermès international.

C’est ce soir qu’aura lieu, à la Résidence des Pins, le lancement d’une édition spéciale du carré Hermès « Sous le Cèdre du Liban », à l’initiative de la société Galop, concessionnaire d’Hermès au Liban. Cette réédition d’un dessin de Dimitri Rybaltchenko réalisé en 1998, recolorisé et rebaptisé « Sous le Cèdre du Liban » a été déclinée sur 600 carrés de soie (en 4 palettes) et 360 châles cachemire et soie (en 2 couleurs). Une partie des bénéfices de cette édition exclusive ira à l’Association pour le développement et la conservation des forêts pour financer le reboisement du Chouf et de Tannourine. Mille cèdres seront ainsi plantés et entretenus dans la réserve du Barouk et mille autres dans celle de Tannourine.
Très attendue aux côtés de Michelle Gharzouzi et de l’ambassadeur de France, M. Denis Pietton, Béatrice Gonzalès-Cristobal-Poyo, directrice générale commerciale d’Hermès international, a répondu aux questions de L’OLJ pour lever un coin de voile sur ce qui est en passe de devenir le collector de l’année et l’accessoire culte de la saison. Interview.

L’OLJ – Vous avez fait des études d’économie, qu’est-ce qui vous a entraînée à travailler dans le luxe ?
B G-C – Le hasard ! J’ai commencé par travailler dans la banque après un executive MBA de l’I.E de Madrid, puis j’ai rencontré Bulgari qui cherchait un directeur financier, puis ça a été Loewe, et en 2000 j’ai été nommée directrice générale d’Hermès Iberica qui regroupe les activités d’Hermès en Espagne et au Portugal. Cela me fait 11 ans de maison chez Hermès où je dirige aujourd’hui la stratégie de développement de l’ensemble des marchés. J’appelle cela « mon aventure orange » en référence à la couleur emblématique d’Hermès... et je préfère parler de « maison de qualité » plutôt que de « maison de luxe ». Après tout, le luxe, c’est d’abord la qualité !

Qu’aimeriez-vous changer chez Hermès?
Pour moi, Hermès est au-dessus de la mêlée et des modes. C’est une maison d’un dynamisme et d’une richesse exceptionnels, avec autant de culture que de paradoxes. On ne peut jamais l’appréhender totalement tant sa culture propre continue à s’enrichir des cultures locales de ses divers marchés. Depuis 11 ans que j’en fais partie, elle continue de me surprendre tous les jours et j’en suis tous les jours encore plus amoureuse. Vous aurez compris que je n’aimerais rien changer.

Qu’est ce qui distingue la clientèle moyen-orientale ?
La clientèle du Moyen-Orient est sensible à la couleur et au détail. C’est une clientèle solaire, gaie, sophistiquée. Nous avons un vivier extraordinaire de clients libanais à l’étranger. À travers la boutique de Beyrouth dont je suis un peu la marraine, c’est une grande joie pour nous de nous en rapprocher.

Quand le premier carré « Sous le Cèdre » a-t-il été créé et à quelle occasion ?
Chaque année, la maison Hermès définit un thème pour son fameux carré. En 1998, date de la création du carré « Sous le Cèdre », c’était le thème de l’arbre. Le choix s’était porté sur une gravure représentant un cèdre majestueux âgé de plus de 6 000 ans situé dans la région du Barouk. Ce sujet central est entouré d’une mosaïque byzantine trouvée à Jiyeh, aujourd’hui exposée au palais de Beiteddine. Un carré merveilleux qui symbolise aujourd’hui notre présence au Liban, une présence forte qui nous tient à cœur.

En quoi consiste l’opération « Sous le Cèdre du Liban » ?
Il arrive à Hermès de créer des opérations spéciales pour accompagner certains événements comme l’ouverture d’un grand magasin de la marque. Cela dépend des initiatives et des projets qu’on nous propose. Un an après l’ouverture de la boutique Hermès à Beyrouth, Michèle et Nicolas Gharzouzi nous ont suggéré l’idée de lancer une opération pour soutenir le travail de l’AFDC, une association qui s’occupe de la préservation des forêts. Nous avons adoré ce projet pour lequel une nouvelle interprétation du carré « Sous le Cèdre » a été créée. D’abord, le carré a été rebaptisé « Sous le Cèdre du Liban ». Ensuite, il a été recolorisé en quatre nouvelles gammes réparties sur 600 exemplaires, et un châle en cachemire et soie a été joint à la collection, décliné en deux tonalités pour 360 unités. Cette édition spéciale sera exclusivement vendue au Liban et fera certainement date dans les annales d’Hermès. Une partie des bénéfices sera évidemment reversée à l’AFDC qui s’en servira pour planter et entretenir 1 000 pousses de cèdres dans la forêt du Barouk et 1 000 autres dans la forêt de Tannourine.

La maison Hermès fait-elle appel à des artisans du Moyen-Orient pour réaliser certaines pièces ?
Hermès fait appel aussi bien aux métiers d’art locaux qu’à des artisans du monde entier sous la direction artistique d’Alexis Dumas avec tous ses collaborateurs. Ce que nous recherchons, que ce soit au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Inde ou ailleurs, c’est une cohérence avec la culture Hermès et une grande exigence au niveau de la qualité. Hermès est proche de l’Orient. Preuve en est l’exposition organisée à l’Institut du monde arabe à Paris sur le thème Orient Hermès. Cette exposition a été organisée avec la collaboration de Layla Menchari, la vitriniste du magasin du Faubourg-Saint-Honoré, d’origine tunisienne. Cette exposition est aussi appelée à voyager et nul doute qu’elle fera un jour escale à Beyrouth.

Vous-même, attachez-vous de l’importance aux objets ? Avez-vous un objet fétiche ?
J’attache davantage d’intérêt aux personnes ! Sinon, j’ai hérité du sac Kelly en croco noir que mon père a offert à ma mère à ma naissance... et que mes filles lorgnent déjà ! Je suis aussi très attachée à mon agenda Hermès qui a fait toutes les guerres, qui devrait être usé jusqu’à la corde, mais qui est résilient comme le Liban.

Un livre ?
La Divine comédie de Dante.

Un film ?
Je suis une cinéphile boulimique. J’adore le cinéma, impossible pour moi de choisir un seul film. Si c’était un courant, je choisirais le néoréalisme italien.

Un voyage ?
Le Liban, et une grande joie d’être ici pour un projet qui me tient réellement à cœur. Une grande joie aussi de revoir le magasin de Beyrouth qui est un peu notre bébé. J’aime beaucoup le Liban, j’y ai beaucoup d’amis depuis mes années d’université. J’aime aussi la mosaïque que représente dans ce pays le tissu social. C’est un pays de chaleur, de joie, de sourires, d’hospitalité. Quitte à risquer un cliché, je tiens à dire mon admiration pour la résilience des Libanais et leur capacité de rebondir.
C’est ce soir qu’aura lieu, à la Résidence des Pins, le lancement d’une édition spéciale du carré Hermès « Sous le Cèdre du Liban », à l’initiative de la société Galop, concessionnaire d’Hermès au Liban. Cette réédition d’un dessin de Dimitri Rybaltchenko réalisé en 1998, recolorisé et rebaptisé « Sous le Cèdre du Liban » a été déclinée sur 600...

commentaires (1)

J'ai reagi a l'article de Dita Von Bliss, & considere qu'il y a maldone. Au Liban il y a une autre foret de Cedres autre que celle du Chouf & Tannourine... Celle de Becharre. Il aurait fallu que les organisateurs de l'evenement s'informent... Mais, ce n'est pas grave! Nous attendrons que Hermes cree un foulard a l'effigie des grands ecrivains, & ainsi nous aurons le notre avec "Le Prophete" de Gebrane Khalil Gebrane... Chauvine...

Marie-joe Taleb

00 h 15, le 20 septembre 2011

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Commentaires (1)

  • J'ai reagi a l'article de Dita Von Bliss, & considere qu'il y a maldone. Au Liban il y a une autre foret de Cedres autre que celle du Chouf & Tannourine... Celle de Becharre. Il aurait fallu que les organisateurs de l'evenement s'informent... Mais, ce n'est pas grave! Nous attendrons que Hermes cree un foulard a l'effigie des grands ecrivains, & ainsi nous aurons le notre avec "Le Prophete" de Gebrane Khalil Gebrane... Chauvine...

    Marie-joe Taleb

    00 h 15, le 20 septembre 2011

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