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Économie - Humeur

Imaginons...

Imaginons, ne serait-ce qu’un instant, que le régime Assad tombera de sitôt et qu’une nouvelle équipe, moderne, laïque et loin des idéologies réductrices et destructives, prendra les rênes du pouvoir en Syrie.
Imaginons, ne serait-ce qu’un brin d’instant, que cette nouvelle élite politique damascène voudra mettre fin à l’équilibre de la terreur avec l’ennemi juré des Arabes. Qu’elle voudra rééditer le fameux scénario de novembre 1977 signé Anouar Sadate et avancer sur la voie de la paix. Sérieusement. Sincèrement. Loin du jeu sournois auquel s’est livré le régime Baas en exploitant pendant 40 ans la cause palestinienne pour asseoir sa légitimité.
Imaginons que de l’autre côté de la frontière, un nouveau Yitzhak Rabin, un Larry Derfner (renvoyé récemment du Jerusalem Post pour avoir osé justifier le « terrorisme ») et d’autres Israéliens excédés par le cycle de violence et l’extrémisme sioniste balayeront du pouvoir ces faucons obstinés à achever d’enterrer la paix.
Imaginons un nouveau Levant, où musulmans, juifs, chrétiens et druzes pourront enfin (re)vivre dans une région pacifiée, où projets économiques, investissements, et touristes abonderont, afflueront, proliféreront...
Imaginons qu’au lendemain de ces révoltes arabes, le « printemps » – le vrai – s’installera pour de bon dans la région. Que cet « hiver terroriste » – dont nous menacent aussi bien un Avigdor Lieberman qu’un Bachar el-Assad (coïncidence assez évocatrice) – sera étouffé dans l’œuf. Qu’une nouvelle génération, pleine d’espoir et d’ambitions, contribuera à une nouvelle renaissance et construira des ponts solides et durables entre une arabité moderne, progressiste et un Occident moins intéressé, terrifié et terrifiant !
Naïf, utopique, me rétorquerez-vous. Peut-être. Mais avons-nous le droit dans nos sociétés d’aujourd’hui de parler encore de paix, d’imaginer et d’espérer un avenir meilleur à nous et à nos enfants ? Ou sommes-nous condamnés à cautionner la violence, les guerres et la déchéance ? De les analyser, les décortiquer – parfois en des termes très sophistiqués – ou à défaut de tout cela... d’émigrer ?
Non. Cette époque est révolue. Finis les discours grandiloquents et retentissants. Finies les bonnes tirades du style nassérien. Le temps est venu pour oser parler d’alternative, celle qui se démarque à la fois des dictatures « laïques » et de l’extrémisme islamique. Le temps est désormais à l’économique, l’évolution, le modernisme... Cette voie à laquelle toute une jeunesse arabe rêve... Aujourd’hui, plus que jamais !
Imaginons, ne serait-ce qu’un instant, que le régime Assad tombera de sitôt et qu’une nouvelle équipe, moderne, laïque et loin des idéologies réductrices et destructives, prendra les rênes du pouvoir en Syrie. Imaginons, ne serait-ce qu’un brin d’instant, que cette nouvelle élite politique damascène voudra mettre fin à l’équilibre de la terreur avec l’ennemi...

commentaires (2)

Que c'est beau l'optimisme, les rêves les plus utopiques! Je vous donne rendez-vous dans dix ans et nous verrons si une seule démocratie véritable s'est établies dans le monde arabe!

Josselyne Hamadé

09 h 02, le 12 septembre 2011

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Commentaires (2)

  • Que c'est beau l'optimisme, les rêves les plus utopiques! Je vous donne rendez-vous dans dix ans et nous verrons si une seule démocratie véritable s'est établies dans le monde arabe!

    Josselyne Hamadé

    09 h 02, le 12 septembre 2011

  • Ce serait le reve, bien sur! Qui ne reverait d'un tel regime? Mais en se debarassant d'Assad il faut avoir la certitude d'un veritable printemps. Est-ce que les coeurs des revolutionnaires sont tellement "transformes" en colombes de la paix pour que l'on prenne le risque de renverser le regime? A-t-on le droit d'etre naif et utopique? En Russie, les revolutionnaires aussi revaient d'un monde meilleur..Et qu'ont-ils obtenu en retour? La terreur, l'horreur. Dans le monde arabe on va de mal en pis.

    Carine FARES

    01 h 21, le 12 septembre 2011

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