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À La Une - Finances

Le G8 double son aide au "printemps arabe"

L'aide globale pourrait atteindre près de 80 milliards de dollars entre cette année et 2013.

Selon la directrice générale du FMI Christine Lagarde, il s'agit de "soutenir et accompagner un mouvement historique de transformation profonde de toute une région du monde". Gerard JULIEN/

Les grandes puissances du G8 et les organisations internationales ont annoncé samedi à Marseille, dans le sud de la France, leur intention de doubler leur aide financière au "printemps arabe", promettant de débloquer rapidement un soutien qui tarde à se concrétiser.
L'aide globale du G8 et de neuf institutions internationales (FMI, Banque mondiale, banques régionales et fonds arabes) pourrait ainsi atteindre près de 80 milliards de dollars entre cette année et 2013, au lieu des 40 milliards annoncés en mai lors du lancement de ce Partenariat de Deauville. Outre les autorités issues des révolutions égyptienne et tunisienne, membres du partenariat depuis le début, deux autres pays, la Jordanie et le Maroc, bénéficieront de ces aides.
Selon les mots de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde, il s'agit de "soutenir et accompagner un mouvement historique de transformation profonde de toute une région du monde". Dans le détail, les contours de ce soutien restent vagues.
Les institutions multilatérales ont promis de doubler leur aide par rapport aux annonces de Deauville à 38 milliards de dollars (dont dix de la Banque mondiale, 7,6 de la Banque africaine et de développement et 7,5 de la Banque européenne d'investissement), selon la déclaration finale de Marseille.
Comme envisagé, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), créée pour venir en aide aux États d'Europe centrale et orientale après la chute du mur de Berlin, devrait désormais prêter son concours aux pays du pourtour méditerranéen. Cet engagement, qu'elle doit confirmer d'ici la fin du mois, devrait lui permettre d'aider les pays arabes, notamment leur secteur privé, à hauteur de 2,5 milliards d'euros par an.
Par ailleurs, l'aide bilatérale des membres du G8 devrait augmenter dans les mêmes proportions, a expliqué le ministre français des Finances, François Baroin, dont le pays préside cette année le forum des grandes puissances. Elle passerait ainsi de 20 milliards annoncés en mai à quelque 40 milliards de dollars.
Dans une déclaration, les membres du Partenariat de Deauville ont salué les plans d'action présentés par les quatre États arabes, qui "démontrent une volonté claire et partagée d’œuvrer à une prospérité accrue pour les peuples concernés".
La Libye, après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, était présente à Marseille en tant qu'observateur et a été invitée à rejoindre dès que possible le partenariat. Le Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion qui a pris Tripoli fin août, est d'ailleurs désormais reconnu comme gouvernement légitime de la Libye par le FMI, a annoncé samedi Christine Lagarde. Il pourra bénéficier de son soutien pour "aider l'économie à se redresser rapidement".
Depuis mai, les promesses du G8 ont tardé à se concrétiser et la frustration a grandi dans les pays concernés.
"Nous comprenons cette frustration, il y a un retard à l'allumage", a dit à l'AFP un délégué d'une institution financière. Mais les bailleurs de fonds "doivent bien comprendre quels interlocuteurs ils ont en face" et ont besoin, en contrepartie de leur aide, de détails sur les réformes envisagées par les gouvernements arabes, a-t-il expliqué.
Bien qu'aucun calendrier précis n'ait été fixé, François Baroin a jugé que les fonds devaient être "décaissés dans les meilleurs délais". "Ce ne sont pas des paroles (...) c'est du concret, c'est du rapide", a insisté le ministre français.

Les grandes puissances du G8 et les organisations internationales ont annoncé samedi à Marseille, dans le sud de la France, leur intention de doubler leur aide financière au "printemps arabe", promettant de débloquer rapidement un soutien qui tarde à se concrétiser.L'aide globale du G8 et de neuf institutions internationales (FMI, Banque mondiale, banques régionales et fonds...

commentaires (3)

J'abonde dans le sens de MM. Sabbaghah et Mabrouk, mais comment voulez-vous que le FMI et les Institutions financieres Internationales se penchent sur le Liban pour lui reserver une quote-part, quand le pays est scinde en deux blocs qui tirent dans des directions diametralement opposees, les institutions sont totalement absentes, une classe politique on ne peut plus mediocre. D'abord qu'il y ait consensus, puis Liban Aide-toi et le monde t'aidera!

JAD OBEID

18 h 53, le 11 septembre 2011

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Commentaires (3)

  • J'abonde dans le sens de MM. Sabbaghah et Mabrouk, mais comment voulez-vous que le FMI et les Institutions financieres Internationales se penchent sur le Liban pour lui reserver une quote-part, quand le pays est scinde en deux blocs qui tirent dans des directions diametralement opposees, les institutions sont totalement absentes, une classe politique on ne peut plus mediocre. D'abord qu'il y ait consensus, puis Liban Aide-toi et le monde t'aidera!

    JAD OBEID

    18 h 53, le 11 septembre 2011

  • Une convalescence ultra rapide donc des pays arabes , et une confiance presque aveugle pour des dirigeants inconnus . Mabrouk donc pour ces 80 milliards $ et pauvre Liban qui n'a pas eu sa quote part. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 56, le 11 septembre 2011

  • 80 milliards $ seront payes pour les pays du "printemps arabe". Ce qui veut dire clairement que tout pays dont le peuple se souleve aura une part du gateau. Pourquoi le Liban n'a pas ete inclus ?? A notre connaissance; la Jordanie et le Maroc n'ont pas eu un "printemps". Notre printemps au Liban en 2005 n'a point recu aucune aide et la" pauvre Syrie "aussi en 2011. Des 80 milliards d'aide; le Liban se serait bien contente de 3 milliards pour couvrir EDL et ameliorer les lignes de distribution electrique qui datent du IXX eme siecle et qui "ornent " toujours les rues des quartiers par leur gracieuse suspension.

    Adel Mabrouk

    03 h 59, le 11 septembre 2011

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