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À La Une - Iran

La centrale nucléaire de Bouchehr connectée au réseau électrique

La centrale, d'une capacité de 1 000 mégawatts, ne produit pour l'instant que 60 MW à titre de test, mais doit progressivement monter en puissance pour atteindre 400 MW le 12 septembre.

Le réacteur de la centrale de Bouchehr a démarré en novembre 2010 mais des problèmes techniques ont entraîné des retards répétés dans sa mise en service. /

Le première centrale nucléaire iranienne construite par la Russie à Bouchehr (sud) a été connectée au réseau électrique national, a annoncé dimanche le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par la chaîne de télévision en arabe Al Alam.
La centrale, d'une capacité de 1 000 mégawatts, ne produit pour l'instant que 60 MW à titre de test, mais doit progressivement monter en puissance pour atteindre 400 MW le 12 septembre, a précisé ce porte-parole, Hamid Khadem Qaemi. "La centrale a été connectée au réseau national samedi à 23H29 (18H59 GMT)", a précisé M. Khadem Qaemi, ajoutant qu'une cérémonie officielle était prévue le 12 septembre, lorsque la centrale aurait atteint la puissance de 400 MW.
Le réacteur de la centrale de Bouchehr a démarré en novembre 2010 mais des problèmes techniques ont entraîné des retards répétés dans sa mise en service.
Il a en particulier fallu arrêter le réacteur et décharger son combustible en février dernier pour un "nettoyage" lié à un incident sur une pompe de refroidissement, selon les autorités russes. La centrale avait redémarré début mai, et les médias avaient annoncé qu'elle serait connectée au réseau début juillet.
Bouchehr, présentée par l'Iran comme le symbole de son accession à l'ère nucléaire, avait été inaugurée en fanfare par les autorités en août 2010, après 35 ans de vicissitudes
Le projet, lancé par l'allemand Siemens en 1975, a été stoppé par la révolution islamique de 1979 puis par la guerre contre l'Irak, avant d'être repris par la Russie en 1995 au grand dam des Occidentaux, inquiets des ambitions nucléaires iraniennes. Diverses difficultés techniques, financières ou politiques ont ensuite entraîné une dizaine d'années de retard sur le calendrier initial, qui prévoyait une entrée en service de la centrale en 1999. Ces retards ont entraîné à plusieurs reprises des tensions entre l'Iran et la Russie, Téhéran soupçonnant Moscou de traîner les pieds en raison de pressions occidentales, notamment américaines.
Les Occidentaux ont longtemps affirmé que Bouchehr pouvait aider l'Iran a développer des compétences nucléaires militaires, avant d'admettre que la centrale, placée sous le contrôle de techniciens russes et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ne constituait pas un risque de prolifération.
L'Iran est néanmoins depuis 2007 sous le coup de sanctions internationales pour un autre aspect de son programme nucléaire, l'enrichissement d'uranium, dont les Occidentaux craignent qu'il n'ait un objectif militaire en dépit des dénégation répétées de Téhéran. Ces sanctions initialement décidées par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a adopté six résolutions condamnant les activités nucléaires et balistiques de l'Iran depuis 2007, ont été renforcées progressivement par les Occidentaux qui ont soumis depuis l'été 2010 l'Iran à un sévère embargo technologique mais aussi pétrolier, financier et commercial.
Cet embargo n'a pas empêché Téhéran d'accélérer sa production d'uranium enrichi, ni d'annoncer le mois dernier des discussions avec Moscou pour la construction de nouvelles centrales.
L'Iran deuxième producteur de pétrole de l'Opep et qui dispose également de deuxièmes réserves de gaz mondiales, a annoncé son intention de se doter à un horizon non précisé de 10 à 20 centrales nucléaires d'une capacité totale de 20 000 mégawatts.
Le première centrale nucléaire iranienne construite par la Russie à Bouchehr (sud) a été connectée au réseau électrique national, a annoncé dimanche le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par la chaîne de télévision en arabe Al Alam.La centrale, d'une capacité de 1 000 mégawatts, ne produit pour l'instant que 60 MW à titre de test, mais...

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