Quatre cent soixante-treize personnes ont été tuées lors de manifestations au cours du ramadan qui a pris fin lundi en Syrie, a indiqué mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, alors que les forces de sécurité menaient des opérations dans la région de Homs (centre). Le bilan des morts tombés au cours du mois sacré du ramadan s'élève à 473, dont 360 civils et 113 membres des forces de sécurité et de l'armée, a détaillé l'OSDH, basée en Grande-Bretagne. Parmi ces morts, figurent 25 personnes âgées de moins de 18 ans, 14 femmes et 28 personnes ayant péri en détention ou sous la torture, la plupart dans la province de Homs, a précisé l'ONG dans un communiqué.
Sur le terrain, la province de Homs était le théâtre mercredi d'opérations des forces de sécurité et de l'armée qui ont lancé un assaut sur la localité de Houlé, à 20 km de la ville de Homs, arrêtant 16 personnes, a d'autre part indiqué l'OSDH. Dans cette même localité, les autorités avaient remis lundi à leurs familles 13 corps de personnes enlevées par les forces de sécurité début août, provoquant la colère des habitants, a ajouté l'OSDH.
Les Comités locaux de coordination (LCC), un groupe qui anime les manifestations en Syrie, ont indiqué pour leur part que les forces de sécurité avaient mis le feu à Houlé aux domiciles deux hommes et menacé d'arrêter leurs épouses et enfants s'ils ne se rendaient pas.
Dans le village d'Aqrab, les forces de sécurité ont aussi lancé un assaut, incendiant une maison, menant des perquisitions et arrestations, et terrorisant les habitants, selon les Comités.
Dans la province de Hama (centre), Moustapha Rostom, une figure de l'opposition, a été arrêté chez lui la nuit dernière dans la localité de Salamyeh par les services de renseignements militaires, selon les LCC. M. Rostom, dont l'état de santé est instable, n'a pas été autorisé à prendre ses médicaments.
L'armée syrienne a fouillé des maisons dans cette ville à la recherche d'opposants dans la nuit de mardi à mercredi, ont rapporté plusieurs habitants. "Plusieurs chars légers et des dizaines de bus, grands et petits, se sont garés sur le pont al Hadid à l'entrée est de Hama", a dit Abdelrahmane, un militant de la ville, à Reuters. "Des centaines de soldats sont partis dans les quartiers de Al Kussour et Hamdia. On pouvait entendre des coups de feu", a-t-il dit.
Un autre habitant a raconté que des pick-up équipés de mitrailleuses et des bus remplis de soldats s'étaient rassemblés dans la nuit près du quartier d'Al Dahiria, à l'entrée nord de Hama.
Sur le plan international, les Etats-Unis ont accentué encore une fois leur pression sur Damas en ajoutant hier le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, à la liste noire des personnes visées par leurs sanctions. Cette mesure frappe également Bouthaïna Chaabane, conseillère du président Bachar al-Assad, et l'ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, dont les noms figurent désormais sur la liste américaine.
commentaires (6)
L'opinion publique est déjà convaincue et saura quoi faire aux prochaines élections et l'imbattable Bashar finira comme les imbattables Moubarak, Khadafi, Saleh et Ben Ali. Carlos Achkar
carlos achkar
13 h 35, le 01 septembre 2011