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À La Une - Libye

Les rebelles à Tripoli, l'étau se resserre sur Kadhafi

"D'ici demain, Tripoli sera tombée entre nos mains", affirment les rebelles ; Kadhafi assure qu'il sortira "victorieux".

A l'entrée ouest de Tripoli, les rebelles fêtent déjà leur "imminente victoire". FILIPPO MONTEFORTE/

Les rebelles menaient dimanche une virulente offensive sur Tripoli par mer et par terre, misant sur une chute dans les prochaines heures de ce bastion du régime.
En début de soirée, les rebelles venus des montagnes de Nefoussa sont entrés dans Tripoli, a constaté un correspondant de l'AFP. Les insurgés étaient acclamés par une foule en liesse, avec de la musique: les civils couraient le long du convoi des insurgés. Des accrochages avec des soldats fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi avaient néanmoins lieu pendant leur avancée. Ils ont pris le contrôle d'une caserne, située au "kilomètre 27", où ils se sont emparés d'armes et de munitions, selon un correspondant de l'AFP sur place. Cette caserne était l'obstacle le plus important sur la route de Tripoli. "Nous avons pris cette base, mais elle n'est pas encore sécurisée. Il y a toujours des tireurs embusqués à l'intérieur", a déclaré à l'AFP un combattant.
Les insurgés ont par ailleurs libéré plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située non loin de la caserne.

Déclenchée samedi soir, l'opération "Sirène" se déroule en coordination entre le Conseil national de transition (CNT, organe politique de la rébellion) et les combattants dans et autour de Tripoli, a dit Ahmed Jibril, porte-parole du CNT basé à Benghazi (est), précisant que "l'Otan est également impliquée". En fin de journée, le quartier populaire de Tajoura, situé dans la banlieue est de Tripoli, était sous contrôle des rebelles de même que celui de souk Al-Jomaa, selon des témoins. Des insurgés, participant aux combats à Tripoli, se sont infiltrés dans la capitale en arrivant par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est, selon un porte-parole de la rébellion. "Nous espérons que d'ici demain Tripoli sera tombée entre nos mains", a déclaré à l'AFP un chef militaire rebelle, Abdelhakim Belhaj.
"Nous nous attendons à la victoire pour cette nuit", a déclaré pour sa part le représentant du CNT aux Emirats arabes unis Aref Ali Nayad, ajoutant que la rébellion avait "formellement demandé à l'Otan" une plus grande implication des hélicoptères d'assaut Apache dans les combats.

Malgré cette avancée inédite des rebelles, Mouammar Kadhafi a encore affirmé qu'il ne se rendrait pas et sortirait "victorieux" de la bataille de Tripoli, dans un nouveau message sonore diffusé par la télévision. Il s'agit du deuxième message en moins de 24 heures de M. Kadhafi. "Nous ne nous rendrons pas. Nous n'abandonnerons pas Tripoli aux occupants et à leurs agents", a-t-il lancé, appelant ses partisans à "marcher sur Tajoura par dizaines de milliers pour le purger des agents des colonisateurs". "Aujourd'hui, il faut prendre le dessus à Tajoura. Je crains, si vous les laissez, qu'ils détruisent Tripoli", a-t-il dit. Dans la nuit, la télévision officielle avait déjà diffusé un message sonore de M. Kadhafi exhortant ses partisans à "marcher par millions" pour "libérer les villes détruites".
Le porte-parole du régime a affirmé, lors d'une conférence de presse dimanche, que "des milliers de soldats professionnels et des milliers de volontaires défendent et protègent la ville". "Ces gens ne sont pas seulement patriotes mais ont des familles et des maisons qu'ils veulent protéger et comprennent bien que si les rebelles entrent, le sang sera partout", a déclaré Moussa Ibrahim.
Le régime, qui a reconnu des infiltrations "de groupes isolés", a envoyé des messages sur les téléphones portables appelant "le peuple à éliminer les traîtres et les agents avec des armes et à les piétiner", a indiqué un journaliste de l'AFP.
Après la perte ces derniers jours par les troupes du régime de plusieurs villes au profit des forces rebelles puis l'assaut de Tripoli, plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont estimé que le régime de M. Kadhafi approchait de sa fin après un conflit qui dure depuis plus de six mois.
Pour la Maison Blanche, les jours de M. Kadhafi comme dirigeant sont "comptés". Le président français Nicolas Sarkozy l'a "exhorté" "à renoncer sans délai à ce qui lui reste de pouvoir" alors "que l'issue ne fait désormais plus de doute". La "tragédie" du conflit "touche à sa fin", a commenté le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini. La situation est "à un point crucial", a souligné de son côté le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères Alistair Burt.

Les rebelles menaient dimanche une virulente offensive sur Tripoli par mer et par terre, misant sur une chute dans les prochaines heures de ce bastion du régime.En début de soirée, les rebelles venus des montagnes de Nefoussa sont entrés dans Tripoli, a constaté un correspondant de l'AFP. Les insurgés étaient acclamés par une foule en liesse, avec de la musique: les civils...

commentaires (2)

Finalement on peut dire: Hip hip hip... Maintenant place à une partie non moins facile que la précédente; la gestion de la victoire en la transformant en une forme de "démocratie" ainsi que le RAPPORT avec la rapacité et l'avidité légendaire d'un occident qui a fortement contribuer à la chute du totalitarisme et qui, nous le savons tous, ne l'a pas fait uniquement par voir arriver la démocratie, qu'il n'a jamais cherché à avoir avant la révolution du peuple, BIEN AU CONTRAIRE! Je souhaite de tout cœur bonne gestion et bonne chance à la nouvelle ère de l'histoire Libyenne.

Ali FARHAT

03 h 51, le 22 août 2011

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Commentaires (2)

  • Finalement on peut dire: Hip hip hip... Maintenant place à une partie non moins facile que la précédente; la gestion de la victoire en la transformant en une forme de "démocratie" ainsi que le RAPPORT avec la rapacité et l'avidité légendaire d'un occident qui a fortement contribuer à la chute du totalitarisme et qui, nous le savons tous, ne l'a pas fait uniquement par voir arriver la démocratie, qu'il n'a jamais cherché à avoir avant la révolution du peuple, BIEN AU CONTRAIRE! Je souhaite de tout cœur bonne gestion et bonne chance à la nouvelle ère de l'histoire Libyenne.

    Ali FARHAT

    03 h 51, le 22 août 2011

  • Oyez,oyez...on apprendra dans très peu de temps que des troupes spéciales occidentales ont fait le boulot...quand je vous dis qu'on nous prend pour des cons!

    GEDEON Christian

    19 h 48, le 21 août 2011

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