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Des ulémas syriens font endosser au régime la responsabilié de "l’effusion du sang"

Une vingtaine d'ulémas syriens en vue ont diffusé, le 1er août, au premier jour du mois de ramadan, une lettre dans laquelle ils attribuent sans restriction au régime Assad la mort des victimes de la violente répression, à Hama et dans le reste du pays :

"Partageant l'aspiration à la stabilité, à la sécurité et à l’union de tous ceux qui aiment ce pays, nous, ulémas de Bilad al-Cham, dénonçons et rejetons le recours à la violence excessive à Hama et dans les autres gouvernorats de Syrie. Celle-ci a abouti à l’effusion du sang de centaines d’enfants du peuple syrien, une bien étrange manière de célébrer l’entrée dans le mois de Ramadan, mois d’égalité, de tolérance et de pardon.

"Nous n’avons rien à voir avec ces actes et nous en imputons à la direction syrienne l’entière responsabilité. Nous voyons dans ces agissements criminels une incitation caractérisée au désordre dans l’ensemble de la patrie.

"Nous réaffirmons la nécessité de mettre en œuvre les décrets, les lois et les décisions déjà publiés, en particulier, la libération sans retard de l’ensemble des détenus d’opinion".

Parmi les signataires de ce communiqué, auquel d'autres ulémas devraient rapidement apporter leur soutien, figure le cheikh Krayyem Rajeh, grand spécialiste syrien des lectures du Coran, connu pour ses prises de positions fermes sur le recours à la violence au sein des mosquées en particulier. Figurent également des personnalités aussi en vue en Syrie comme les frères Ousama et Sariya al-Rifaï, Hicham al-Bourhani, Adnan al-Saqa, Jawdat Saïd, Ahmed Moazz al-Khatib, Mohammed Awad et Mohammed Rached. Cependant, un certain nombre de personnalités brillent par leur absence. C'est le cas de Dr Mohammed Saïd Ramadan al-Bouti, que la question d'un fidèle avait naguère contraint à interdire aux militaires de tirer sur les manifestants, même au péril de leur vie. C'est le cas également du Dr Mohammed Abdel-Sattar al-Sayyed, maintenu à son poste de ministre des Awqafs (Affaires religieuses) lors du renouvellement du gouvernement du 3 avril dernier, en raison de sa totale allégeance aux autorités politiques et sécuritaires. C'est le cas enfin du cheikh Ahmed Badreddine Hassoun, mufti général de la République, qui au moment de la rédaction du communiqué recevait à Damas une délégation de quelque 400 "dames de Maryam" libanaises, parmi lesquelles un certain nombre de partisanes du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, venues en Syrie pour apporter leur soutien au régime "victime d'un complot"...

Le pouvoir syrien n'a pas tardé à réagir en publiant une version falsifiée du communiqué sur les sites Internet locaux qu'il contrôle, intitulée "Des ulémas syriens condamnent l’action des gangs armés et demandent de laisser l’opportunité à la mise en œuvre des réformes". Ces gangs seraient "à l'origine de la mort de membres des forces armées, d'éléments de la sécurité et de policiers", poursuit la version falsifiée du communiqué qui conclut ainsi : "Nous n’avons rien à voir avec ces meurtriers et nous imputons aux gangs armés l’entière responsabilité de l'effusion du sang… Nous réaffirmons la nécessité de donner à l’État l’occasion de mettre en application les décrets, les lois et les décisions déjà adoptées".

Une vingtaine d'ulémas syriens en vue ont diffusé, le 1er août, au premier jour du mois de ramadan, une lettre dans laquelle ils attribuent sans restriction au régime Assad la mort des victimes de la violente répression, à Hama et dans le reste du pays :
"Partageant l'aspiration à la stabilité, à la sécurité et à l’union de tous ceux qui aiment ce pays, nous, ulémas de Bilad...