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À La Une - Manifestations

"Bye bye Bibi" ?

Netanyahu mis au défi par une contestation sociale sans précédent.

Les manifestants, juifs en grande majorité mais également arabes, ont défilé dans dix villes, dont Tel Aviv en photo, sous le slogan "Le peuple veut la justice sociale, pas la charité". DAVID BUIMOVITC/

La contestation pour la "justice sociale" en Israël commence à poser un sérieux défi au gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu, après une vague, samedi, de manifestations d'une ampleur sans précédent sur un sujet social, relève dimanche la presse israélienne.
"Le peuple a exprimé sa voix", titre le quotidien populaire Maariv qui à l'instar des autres médias chiffre à 150 000 le nombre des manifestants dans tout le pays. "La mauvaise nouvelle pour Netanyahu, c'est la force de la contestation. La bonne c'est qu'elle ne touche pas sa base électorale, notamment le public religieux", estime le quotidien dans son éditorial. "Qu'ils aient été 100 000 ou 200 000, jamais encore de telles foules n'étaient descendues dans la rue sur des thèmes sociaux", affirme pour sa part le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot. "Cet engagement tranche avec l'indifférence et le cynisme que caractérisaient jusqu'alors toute une partie de la population", souligne le journal qui s'attend à ce que la contestation "se poursuive et continue à constituer une arête dans la gorge du gouvernement". Le journal note "l'hostilité, voire la peur panique que le mouvement de contestation provoque au sein de la direction des colons" juifs en Cisjordanie, qui accusent la gauche de le manipuler.
"Bye bye Bibi", titre de son côté le quotidien Haaretz (gauche libérale) dans un de ses articles, en référence au surnom de M. Netanyahu. "La nuit dernière Benjamin Netanyahu a lamentablement perdu le pouvoir. Peu importe s'il parviendra à s'y accrocher encore longtemps. Il aura beau faire des promesses (qu'il ne tiendra pas), il est fini", prédit l'auteur de l'article. Le quotidien gratuit Israël Hayom, proche du chef du gouvernement, annonce quant à lui que le Premier ministre va prendre des mesures pour "réduire la cherté de la vie et baisser les impôts indirects".

Netanyahy essaie tant bien que mal de limiter les dégâts. Le Premier ministre israélien a annoncé dimanche la création d'une équipe inter-ministérielle chargée de réfléchir à des réformes dans les domaines économique et social. A l'ouverture du Conseil des ministres, M. Netanyahu a annoncé qu'il allait nommer une "équipe inter-ministérielle chargée de présenter un plan pour alléger le poids économique qui pèse sur les citoyens", selon un communiqué officiel. "Nous devons agir avec sérieux et responsabilité pour changer l'ordre des priorités dans le domaine économique", a ajouté M. Netanyahu, qui a chargé cette équipe d'organiser une "table ronde à laquelle seront conviés des représentants des différents secteurs de la population".
Par ailleurs, les conséquences de ce mouvement deviennent de plus en plus réelles. Le directeur général du ministère israélien des Finances, Haïm Shani, a démissionné dimanche sur fond de contestation sociale grandissante contre le coût de la vie et l'envolée des prix de l'immobilier, rapporte l'agence de presse Reuters. "J'ai pris cette décision difficile en raison de désaccords de longue date sur des questions essentielles et sur la gestion globale", explique Shani dans un communiqué. "Les événements de ces derniers jours ont amplifié les problèmes que j'ai pu décrire et me confortent dans l'idée que je ne suis pas en mesure de remplir ma mission dans les circonstances actuelles."
Les manifestants, juifs en grande majorité mais également arabes, ont défilé dans dix villes sous le slogan "Le peuple veut la justice sociale, pas la charité". La protestation, qui visait au départ la flambée des prix des logements, porte plus généralement sur l'aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, notamment dans le domaine médical et de l'éducation.

La contestation pour la "justice sociale" en Israël commence à poser un sérieux défi au gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu, après une vague, samedi, de manifestations d'une ampleur sans précédent sur un sujet social, relève dimanche la presse israélienne. "Le peuple a exprimé sa voix", titre le quotidien populaire Maariv qui à l'instar des autres médias chiffre à 150 000 le...

commentaires (4)

- Le printemps arabe à Tel-Aviv. Mais, là 150.000 manifestants feront tomber le régime. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

14 h 55, le 31 juillet 2011

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Commentaires (4)

  • - Le printemps arabe à Tel-Aviv. Mais, là 150.000 manifestants feront tomber le régime. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    14 h 55, le 31 juillet 2011

  • VOUS N AVEZ MEME REMARQUER QUE CES REVENDICATIONS ,N ONT PAS FAIT DE MORTS ,ET QUE CE SONT DES DEMANDES POUR POUVOIR ACHETER DE L IMMOBILIER !!! CCOMPAREZ LA VIE DES HABITANTS D ISRAEL AVEC CE DE TOUT AUTOUR , IL Y A MEME DE BOMBONE DE GAZ QUI EXPLOSE !!!!! HADDAD BRESIL

    HADDAD JACQUES

    10 h 27, le 31 juillet 2011

  • Ca ne peut faire que du bien pour toute la région. Roy ALLAM

    roy ALLAM

    10 h 18, le 31 juillet 2011

  • "Bye bye, Bibi" ??!! Ah non !! On va en mourir de regret !!

    Halim Abouchakra

    05 h 36, le 31 juillet 2011

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