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Dette US : course contre la montre avant l'ouverture des marchés lundi

Le président républicain de la Chambre, John Boehner, veut parvenir à un accord avant l'heure de l'ouverture des premiers marchés asiatiques, lundi.

Les élus démocrates et républicains et la Maison blanche essaient de trouver un accord pour relever le plafond de la dette américaine, actuellement de 14.300 milliards de dollars, avant la date limite du 2 août. Mark Wilson/Getty Images

Les élus du Congrès américain tentaient dimanche de parvenir à un accord sur le relèvement du plafond de la dette, sans aucun signe de progrès à quelques heures de l'ouverture des marchés asiatiques qui pourraient infliger un avertissement à Washington.
Neuf jours seulement avant le 2 août, date après laquelle la première économie mondiale risque un défaut de paiement, les négociations se poursuivaient entre les alliés démocrates du président Barack Obama, majoritaires au Sénat, et leurs adversaires républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants.
Bien que les protagonistes se veuillent rassurants en public, les élus peinaient à s'entendre sur un compromis qui relèverait non seulement le plafond de la dette, mais contribuerait aussi à réduire les déficits à long terme. Le nœud du problème réside dans la façon d'y parvenir, en particulier par une hausse d'impôts.
Poussés par leur aile droite, les républicains ont jusqu'ici été hostiles à tout alourdissement de la fiscalité, même pour les contribuables les plus aisés. M. Obama et ses alliés insistent sur une expiration des cadeaux fiscaux consentis aux plus riches par l'administration du républicain George W. Bush.
Le président républicain de la Chambre, John Boehner, a affirmé samedi vouloir parvenir à un accord avant dimanche après-midi, soit l'heure de l'ouverture des premiers marchés lundi matin en Asie. Leurs indices donneront la première réaction du monde financier au blocage des négociations devenu évident vendredi soir.
Soucieux de rassurer des investisseurs, tant M. Boehner que l'équipe de M. Obama se sont gardés dimanche d'afficher tout pessimisme. Samedi soir, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, avait pourtant accusé les républicains de conduire les États-Unis "au bord du défaut" de paiement.
Le président de la Chambre a souligné sur Fox News qu'il maintenait la proposition qu'il avait présentée à M. Obama, soit des coupes drastiques dans les dépenses, mais aussi 800 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires cumulées sur 10 ans, obtenues par une réforme du code des impôts. "Ma dernière offre tient toujours. Je n'ai jamais retiré ma dernière offre", a ajouté M. Boehner, qui avait claqué la porte des négociations avec la Maison Blanche vendredi soir, au motif selon lui que l'administration souhaitait obtenir 400 milliards de dollars de recettes supplémentaires. M. Boehner doit participer à une conférence téléphonique avec ses troupes à 16H30 (20H30 GMT), selon une source républicaine.
De son côté, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a assuré qu'un défaut de paiement de son pays n'aurait pas lieu. "Il est impensable que notre pays n'honore pas ses obligations en temps et en heure", a-t-il dit sur CNN.
Il a aussi insisté sur un relèvement du plafond de la dette suffisant pour tenir au-delà la présidentielle de novembre 2012, à laquelle M. Obama est candidat. "Il faut sortir (cette question) de l'arène politique", selon lui.
M. Geithner a évoqué une possible solution en deux étapes : relever le plafond de la dette dans un premier temps, avec des premières coupes budgétaires, avant de s'entendre sur un plan de réforme des programmes sociaux et de hausse des recettes fiscales.
Au-delà des opérateurs de marché et des agences de notation, qui ont menacé de réviser à la baisse leur évaluation de la dette américaine, la situation à Washington est observée de près dans le monde, au moment où l'Union européenne vient de s'entendre sur un énième plan pour éviter la propagation de la crise de la dette grecque.
A Londres, le ministre britannique du Commerce Vince Cable a qualifié dimanche de "dingos de droite" les parlementaires qui bloquent selon lui un accord sur la dette à Washington.
Les élus du Congrès américain tentaient dimanche de parvenir à un accord sur le relèvement du plafond de la dette, sans aucun signe de progrès à quelques heures de l'ouverture des marchés asiatiques qui pourraient infliger un avertissement à Washington.Neuf jours seulement avant le 2 août, date après laquelle la première économie mondiale risque un défaut de paiement, les...

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