Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi à Tunis pour dénoncer « la violence et le chaos » à l'appel de huit partis politiques, et en l'absence des islamistes d'Ennahda, ont constaté des journalistes de l'AFP. Plusieurs incidents violents ont éclaté au cours des derniers jours dans diverses villes du pays, faisant au moins six blessés. « Nous voulons dénoncer le recours à la violence et appeler à l'union pour la réussite de la révolution et du processus démocratique », a indiqué Issam Chebbi, secrétaire adjoint du parti démocrate progressiste (PDP).
Les manifestants encadrés par la police ont défilé dans le calme sur un des principaux axes de la capitale. « Oui à l'unité, non au RCD ! », ont-ils crié, en allusion au Rassemblement constitutionnel démocratique, parti dissous de Ben Ali, dont les cadres sont soupçonnés de reprendre du service. « Non à la régression, non au fanatisme », ont-ils aussi scandé devant une mosquée alors que des fidèles venaient de terminer les prières de la mi-journée. Les protestataires ont également exprimé leur détermination à faire respecter la date du 23 octobre pour l'élection d'une assemblée constituante censée mettre la Tunisie sur les rails de la démocratie. Après de vifs débats et pour des « raisons logistiques », le gouvernement provisoire avait décidé de reporter au 23 octobre l'élection de l'assemblée constituante, initialement prévue le 24 juillet.
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