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Sud-Soudan, une naissance et des défis majeurs en perspective - Célébrations

Après l’indépendance, Kiir appelle à pardonner

Pour Clinton, une paix entre Juba et Khartoum n’est pas impossible.

Salva Kiir, un géant de la grande tribu sudiste Dinka, reconnaissable entre mille avec son éternel chapeau de cow-boy vissé sur la tête, est devenu samedi le premier président du Sud-Soudan indépendant. Roberto Schmidt/AFP

La communauté internationale, États-Unis, Chine, Russie, Union européenne et ses États membres en tête, a rapidement reconnu le Sud-Soudan, assurant de son soutien ce pays parmi les plus pauvres au monde qui a proclamé samedi son indépendance.
Dans un communiqué annonçant la reconnaissance officielle par Washington du Sud-Soudan, le président Barack Obama a ainsi déclaré qu’il pourrait compter sur l’aide des Américains. « Au moment où les Sud-Soudanais entreprennent la difficile tâche de bâtir leur nouveau pays, les États-Unis promettent d’être leurs partenaires dans leur recherche de la sécurité, du développement et d’une gouvernance qui puisse répondre à leurs aspirations et au respect des droits de l’homme », a-t-il dit. Hier, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a affirmé que la naissance de la nouvelle République du Sud-Soudan est un premier pas important vers la paix dans la région. « L’indépendance n’était pas impossible, une paix durable entre le Soudan et le Sud-Soudan ne l’est pas non plus », a écrit la secrétaire d’État dans une tribune publiée par le Washington Post.
La veille, le Soudan avait reconnu la République du Sud-Soudan « en tant qu’État indépendant » et s’était « engagé à mettre en œuvre l’accord de paix » de 2005, après des décennies de guerre entre les rebelles sudistes et les gouvernements successifs de Khartoum, qui ont dévasté la région.
Principal partenaire commercial du Soudan et plus gros investisseur dans son industrie pétrolière, la Chine espère de son côté que le Nord et le Sud seront « de bons voisins, des partenaires et des frères pour toujours », a affirmé l’envoyé spécial du président Hu Jintao aux cérémonies ayant marqué l’indépendance.
Présent à ces festivités à Juba, la capitale, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est félicité de l’ouverture d’un « nouveau chapitre pour le Sud-Soudan », incitant les deux pays voisins à entretenir des relations « culturelles, politiques et commerciales positives et pacifiques ». Il a toutefois rappelé qu’il fallait « écouter la voix du peuple à Abyei – province frontalière contestée – et au Kordofan-Sud », seul État pétrolier du Nord, théâtre de combats entre forces gouvernementales et milices favorables aux Sudistes.
Pour sa part, l’Union européenne « envisage un accord de partenariat avec la République du Sud-Soudan (...) et encourage ses dirigeants à respecter le pluralisme et la diversité afin de créer une société démocratique et équitable fondée sur la loi et le respect des droits de l’homme », est-il écrit dans une déclaration publiée au nom de l’UE et de ses États membres.
L’Égypte, pays-clé dans la région, a aussi reconnu le Sud-Soudan, tout comme, ailleurs sur la planète, la Russie, le Canada, la Turquie, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie ou le Kenya. Sans oublier la Libye, en proie à la guerre civile, qui « reconnaît officiellement le Sud-Soudan en tant qu’État indépendant et souverain ».
Dans son premier discours à Juba après la proclamation de l’indépendance, samedi, le président sud-soudanais Salva Kiir a appelé ses compatriotes à pardonner après les longues années de guerre civile avec le Nord et à donner « des fondations solides » à leur nation. « Un jour heureux comme celui-là ne devrait pas être terni par de mauvais souvenirs. Mais il est important de se rappeler que cette terre a souffert pendant plusieurs générations (...) Nous devons pardonner, même si nous n’oublierons pas », a affirmé M. Kiir.
Également présent à Juba, le président du Soudan, Omar el-Béchir, a de son côté affirmé que le succès de la toute nouvelle République du Sud-Soudan serait également un succès pour Khartoum. « Il est de notre responsabilité commune de construire (une relation de) confiance », a-t-il dit.
        (Source : agences)
La communauté internationale, États-Unis, Chine, Russie, Union européenne et ses États membres en tête, a rapidement reconnu le Sud-Soudan, assurant de son soutien ce pays parmi les plus pauvres au monde qui a proclamé samedi son indépendance.Dans un communiqué annonçant la reconnaissance officielle par Washington du Sud-Soudan, le président Barack Obama a ainsi déclaré qu’il...