Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - USA

Dette : la droite récuse les ambitions budgétaires d'Obama

La nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, met en garde contre les conséquences d'un défaut de paiement à Washington.

La nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. Paul J. Richards/

Les républicains ont rejeté le plan de Barack Obama visant à réduire le déficit budgétaire américain de 4 000 milliards de dollars, avant une réunion dimanche à la Maison Blanche destinée à éviter un défaut de paiement des États-Unis d'ici trois semaines. "En dépit des efforts de bonne foi pour trouver un socle commun, la Maison Blanche ne cherchera pas à obtenir un accord plus grand de réduction de la dette sans des hausses d'impôts. Je crois que la meilleure approche pourrait être de se concentrer sur une mesure plus limitée", a dit dans un communiqué diffusé samedi soir, le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner. Cela signifie un retour à un projet précédent de réduction du déficit limité à 2 400 milliards de dollars sur 10 ans. En réaction, les démocrates ont accusé la droite de préférer défendre la fiscalité des plus riches à la lutte contre les déficits.
Le président a prévu de réunir à partir de 18h00 (22h00 GMT) les responsables des deux partis du Congrès afin d'avancer dans les négociations sur le relèvement du plafond légal de la dette du pays. Le parlement doit absolument relever ce plafond avant le 2 août, faute de quoi l'État fédéral ne pourra plus emprunter pour financer son déficit.
Or l'opposition républicaine, majoritaire à la Chambre des représentants, refuse de relever ce plafond si l'administration démocrate ne s'engage pas en échange à réduire les dépenses publiques d'un montant au moins équivalent. Mais les démocrates du président Obama, majoritaires au Sénat, refusent de réduire les dépenses sociales et plaident au contraire pour un relèvement des impôts sur les plus riches. Tentant de parvenir à un compromis, l'administration a proposé en avril de réduire le déficit de 4 000 milliards de dollars sur dix ans en combinant réduction des dépenses et hausse des impôts.
Interrogé par la chaîne de télévision ABC, le bras droit de M. Obama, William Daley, a insisté sur le chiffre de 4 000 milliards, à même selon lui de "montrer au monde que les États-Unis ont pris à bras le corps leurs problèmes budgétaires" et de ramener la confiance sur les marchés financiers.
Invité également des plateaux de télévision dominicaux, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a refusé d'envisager la perspective d'un défaut de paiement. Mais il a insisté pour que les deux partis se mettent d'accord cette semaine ou au plus tard avant la fin de la semaine prochaine sur les grandes lignes d'un compromis budgétaire.
Intervenant dans le débat intérieur américain, la nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a mis en garde contre les conséquences d'un défaut de paiement à Washington. "Si l'on déroule le scénario complet d'un défaut de paiement, oui, évidemment, on obtient [...] des hausses de taux d'intérêt, des contrecoups énormes sur les Bourses, et des conséquences véritablement déplorables, pas simplement pour les États-Unis, mais aussi pour l'économie mondiale dans son ensemble", a-t-elle déclaré à ABC.
L'endettement des États-Unis a atteint la somme record de 14 294 milliards de dollars et continue à gonfler au rythme du déficit budgétaire, qui doit s'afficher cette année à 1 600 milliards.
Les républicains ont rejeté le plan de Barack Obama visant à réduire le déficit budgétaire américain de 4 000 milliards de dollars, avant une réunion dimanche à la Maison Blanche destinée à éviter un défaut de paiement des États-Unis d'ici trois semaines. "En dépit des efforts de bonne foi pour trouver un socle commun, la Maison Blanche ne cherchera pas à obtenir un accord plus...