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Moyen Orient et Monde - Belgique

Brusque aggravation de la crise politique qui menace l’unité

La crise politique qui paralyse depuis plus d’un an la Belgique s’est brutalement aggravée hier avec le rejet par les indépendantistes flamands d’un projet de compromis sur l’avenir du pays, risquant d’ouvrir la voie à de nouvelles élections au péril de l’unité du pays.
Le parti N-VA de Bart De Wever, nationaliste et libéral en matière économique, a repoussé une offre de la dernière chance qui aurait permis de relancer les négociations sur la formation d’un gouvernement en Belgique et de sortir le pays de la plus longue crise politique de son histoire.
Elio Di Rupo, le président du PS, le principal parti côté francophone, avait mis lundi sur la table un programme gouvernemental de rigueur budgétaire et un projet de réforme institutionnelle prévoyant un renforcement de l’autonomie des régions belges, pour répondre aux revendications des Flamands.
La crise politique belge est due à des divergences profondes sur l’avenir du pays, entre une Flandre qui réclame une autonomie poussée et des francophones inquiets d’un éclatement à terme du royaume. Elle a éclaté en 2007 entre les deux grandes communautés nationales, franchissant un palier inquiétant déjà l’an dernier du fait de l’incapacité des partis à former un gouvernement après les élections anticipées du 13 juin 2010. Depuis, le pays est gouverné par un cabinet chargé d’expédier les « affaires courantes », battant un record mondial en la matière.
Avec ce « non » massif de la N-VA, la crise s’aggrave encore. M. Di Rupo avait par avance reconnu que le Parti nationaliste, vainqueur du scrutin côté néerlandophone, devrait faire partie de la prochaine coalition. Plusieurs partis, socialistes, libéraux et centristes des deux bords, avaient pourtant répondu oui à la reprise des négociations sur la base du projet présenté par M. Di Rupo. Mais les chrétiens-démocrates du CD&V, deuxième parti de Flandre, ont posé comme « condition nécessaire » que la N-VA en soit aussi. Une attitude qui condamne d’emblée le scénario un temps caressé de coalition sans les indépendantistes.
Dans son programme, M. Di Rupo proposait de réformer les institutions fédérales en transférant des compétences, notamment fiscales, vers les régions, tout en maintenant un État fédéral assez fort. La situation linguistique est encore compliquée par un fossé droite-gauche grandissant en Belgique entre la Flandre au Nord et la Wallonie au Sud sur les questions économiques et sociales. De ce fait, le chef socialiste francophone a fait d’autres concessions. D’une part, il mettait sur la table un programme de rigueur, comprenant des économies dans les politiques sociales et des hausses d’impôts. De l’autre, il acceptait la remise en cause de droits spécifiques dont jouissent des milliers de francophones dans la banlieue flamande de Bruxelles.
Mais cela n’a pas suffi à M. De Wever, qui a jugé « désastreux pour les Flamands » le fait que les droits particuliers des francophones de six communes de Flandre jouxtant Bruxelles – ville où le français est très majoritaire – sont « de facto renforcés ». Il a également estimé que le projet n’accordait pas une autonomie suffisante aux régions, notamment en matière de gestion de la Sécurité sociale et des chômeurs. Il a également dénoncé le « tsunami » fiscal proposé par M. Di Rupo.
(Source : AFP)
La crise politique qui paralyse depuis plus d’un an la Belgique s’est brutalement aggravée hier avec le rejet par les indépendantistes flamands d’un projet de compromis sur l’avenir du pays, risquant d’ouvrir la voie à de nouvelles élections au péril de l’unité du pays.Le parti N-VA de Bart De Wever, nationaliste et libéral en matière économique, a repoussé une...

commentaires (2)

Bruxelles le 8 juillet 2011 Situation de la Belgique Il est stupéfiant de constater qu'après deux millénaires la ligne défensive établie par les Romains depuis Dunkerque jusque Cologne et coupant ce pays en deux parties pour protéger la Gaulle aux mains des Romains et les Francs au Nord a créé de fait une frontière linguistique qui a peu bougé, malgré ces deux millénaires. A la longue évidemment, les Francs au Nord, les Burgondes à l'Ouest puis les invasions successives ont démantelé l'empire romain (vers 436 après J.C) mais comme nous l'avons écrit, il est étonnnant qu'il existe toujours deux peuples bien distincts en Belgique, les Flamands (ex Francs) et les Wallons (ex Gallo-romains)mais en 1430 Philippe le Bon établit la cour des Ducs de Bourgogne à Bruxelles, de là l'introduction d'une cour où l'on ne parlait que le français. A l'heure actuelle, environ 90% des Bruxelles parlent le Français mais les Flamands refusent un recensement linguistique alors qu'en 2010 92.7% des nouvelles voitures ont été enregistrées en Français. Or s'il est indéniable que Bruxelles était dans le Brabant flamand, une "ceinture" de communes en dehors du territoire de la capitale est en "territoire" flamand. En outre et jusqu'en 1960 grâce aux mines de charbon, la Wallonie a été la vache à lait de la Belgique (création 1830) et fortement socialisées tandis que le Nord restait longtemps très catholique romain: et cette division de mentalité subsiste toujours ...à l'exception de Bruxelles où il y a une majorité libérale (francophone). Mais il y a pour le pays, grosso modo 65% de Flamands et 35% de Wallons et 10% de Bruxelles:, les premiers, grâce aux transferts antérieurs ont créé des ports en eau profonde et ont désormais une industrie prospère face au Sud du pays qui récupère difficilement de son opulence passée mais est aussi aux mains d'un parti socialiste établi depuis bien trop longtemps. La situation est inextricable et pourtant, le pays fonctionne bien que sans gouvernement élu mais continue à être géré convenablement avec Parlement par un gouvernement en "affaires courantes": quoiqu'il en soit, la N.VA, parti populiste flamand réclame froidement la scisssion du pays. Ce qui pose au Sud des problèmes insolubles de même que Bruxelles qui est et souhaiterait rester une "région" à part entière mais non plus enserrée par une ceinture de communes flamandes. Tout cela doit être bien compliqué pourr des étrangers mais l'issue ne fait guère de doutes . Maximilien

Maximilien Wegener

06 h 45, le 08 juillet 2011

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Commentaires (2)

  • Bruxelles le 8 juillet 2011 Situation de la Belgique Il est stupéfiant de constater qu'après deux millénaires la ligne défensive établie par les Romains depuis Dunkerque jusque Cologne et coupant ce pays en deux parties pour protéger la Gaulle aux mains des Romains et les Francs au Nord a créé de fait une frontière linguistique qui a peu bougé, malgré ces deux millénaires. A la longue évidemment, les Francs au Nord, les Burgondes à l'Ouest puis les invasions successives ont démantelé l'empire romain (vers 436 après J.C) mais comme nous l'avons écrit, il est étonnnant qu'il existe toujours deux peuples bien distincts en Belgique, les Flamands (ex Francs) et les Wallons (ex Gallo-romains)mais en 1430 Philippe le Bon établit la cour des Ducs de Bourgogne à Bruxelles, de là l'introduction d'une cour où l'on ne parlait que le français. A l'heure actuelle, environ 90% des Bruxelles parlent le Français mais les Flamands refusent un recensement linguistique alors qu'en 2010 92.7% des nouvelles voitures ont été enregistrées en Français. Or s'il est indéniable que Bruxelles était dans le Brabant flamand, une "ceinture" de communes en dehors du territoire de la capitale est en "territoire" flamand. En outre et jusqu'en 1960 grâce aux mines de charbon, la Wallonie a été la vache à lait de la Belgique (création 1830) et fortement socialisées tandis que le Nord restait longtemps très catholique romain: et cette division de mentalité subsiste toujours ...à l'exception de Bruxelles où il y a une majorité libérale (francophone). Mais il y a pour le pays, grosso modo 65% de Flamands et 35% de Wallons et 10% de Bruxelles:, les premiers, grâce aux transferts antérieurs ont créé des ports en eau profonde et ont désormais une industrie prospère face au Sud du pays qui récupère difficilement de son opulence passée mais est aussi aux mains d'un parti socialiste établi depuis bien trop longtemps. La situation est inextricable et pourtant, le pays fonctionne bien que sans gouvernement élu mais continue à être géré convenablement avec Parlement par un gouvernement en "affaires courantes": quoiqu'il en soit, la N.VA, parti populiste flamand réclame froidement la scisssion du pays. Ce qui pose au Sud des problèmes insolubles de même que Bruxelles qui est et souhaiterait rester une "région" à part entière mais non plus enserrée par une ceinture de communes flamandes. Tout cela doit être bien compliqué pourr des étrangers mais l'issue ne fait guère de doutes . Maximilien

    Maximilien Wegener

    06 h 45, le 08 juillet 2011

  • Il est intéressant de constater en plein coeur de l'Europe pacifiée l'impossibilité de la coexistence au sein d'un même État de deux peuples de même religion mais de langue et de culture différentes. En Irlande protestants attachés à leur identité britannique et catholiques qui rêvent de réunification avec l'Irlande ne cessent de se déchirer, de se provoquer et sans la présence de l'armée britannique, ils continueraient de s'entretuer. Et quid de Chypre où sans l'occupation militaire de la Turquie, la minorité turque aurait connu le pire de la part de la majorité grecque? L'État multiculturel reste hélas une énorme illusion, sinon un mensonge aux conséquences dramatiques! Dieu merci, les Belges pour l'instant se haïssent, mais n'en viennent pas aux mains!

    Taneli Lahja

    03 h 32, le 08 juillet 2011

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