Les transferts des expatriés ont augmenté de 11,3 % sur un an, contre des estimations préliminaires de 8,2 %, selon le Lebanon this Week de la Byblos Bank, qui cite ces chiffres.
Le Liban a, par conséquent, affiché la deuxième croissance la plus importante parmi les 10 plus larges économies émergentes bénéficiaires de ce type de transferts, ajoute le rapport, arrivant derrière le Vietnam dont les transferts par les émigrés ont augmenté de 17 %. Selon la Banque mondiale, la croissance de ces transferts – ajustée à l’inflation en monnaie locale – s’est toutefois élevée à plus de 6,5 %.
Il n’en reste pas moins qu’en valeur absolue, le Liban est arrivé à la 12e place dans le classement mondial, s’adjugeant en outre la 8e position parmi les économies émergentes et la première place dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Le pays du Cèdre, dont la diaspora constitue un élément-clé sur le plan économique, est ainsi arrivé devant l’Égypte et le Vietnam, et derrière le Pakistan et le Nigeria, parmi les pays émergents.
Il a en outre occupé la seconde place parmi 42 pays appartenant à la catégorie des pays à revenus moyens supérieurs (PRMS), arrivant derrière le Mexique et devant la Russie, la Serbie et la Roumanie.
Par ailleurs, selon le rapport de la Banque mondiale, les transferts par les émigrés vers le Liban ont représenté l’an dernier 1,9 % du montant global de ces transferts dans le monde, contre 1,8 % en 2009 et 1,6 % en 2008. La part « allouée » au pays du Cèdre a en outre représenté 2,6 % des transferts des émigrés bénéficiant aux économies émergentes en 2010, contre 2,5 % en 2009 et 2,2 % en 2008, et quelque 22 % de ces transferts dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
Estimations régionales
Le rapport de la Banque mondiale a dit d’autre part s’attendre à l’afflux de quelque 37 milliards de dollars dans la région en 2011 sous forme de transferts par les émigrés, un montant, s’il s’avère exact, en hausse de seulement 3,4 % sur un an. Il s’agirait, selon l’institution, du taux de croissance le plus bas parmi les régions émergentes. Rappelons à cet égard que plusieurs organisations et banques internationales avaient récemment mis en garde contre une baisse des investissements directs étrangers (IDE) et des transferts des émigrés dans la région, à l’ombre des bouleversements politiques inédits observés depuis le début de l’année.
Au Liban, aucune prévision n’a encore été émise à ce niveau, mais le pays risque de subir la tendance régionale, estiment certains, malgré le fait qu’il soit plus ou moins à l’abri de la vague de contestations.
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