"Les accusations infondées de l'Union européenne établissant un lien entre les incidents en Syrie et les Gardiens de la révolution sont révélatrices de sa volonté de mener une campagne contre la République islamique et de déformer la réalité", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast.
"Les Syriens sont capables de régler leurs problèmes", a annoncé pour sa part le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, qui s'est adressé dimanche aux journalistes.
Vendredi les sanctions européennes contre le régime syrien ont été élargies, visant trois dirigeants des Gardiens de la révolution (Pasdaran), l'armée d'élite de la République islamique d'Iran, accusés d'aider à la répression.
Le commandant général des Gardiens, le général Mohammad Ali Jafari, et ses deux adjoints, le général Qasem Soleimani et Hossein Taeb, figurent sur la liste de l'Union européenne publiée dans son Journal officiel.
Tous trois sont accusés par les Européens d'être "impliqués dans la fourniture de matériel et d'assistance pour aider le régime syrien à réprimer les manifestations en Syrie".
Ils sont visés par un gel de leurs avoirs en Europe et une interdiction de visa.
Prompt à soutenir dans ses discours les autres révoltes arabes, Téhéran s'est montré plus prudent avec le régime de Damas.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a accusé en juin les Etats-Unis de "s'ingérer" dans les affaires syriennes.
Les Etats-Unis ont aussi accusé l'Iran de soutenir la répression en Syrie, qui a fait depuis le 15 mars plus de 1.300 morts parmi les civils et entraîné l'arrestation de plus de 10.000 personnes.
Téhéran a également reproché aux média étrangers d'exagérer les événements en Syrie, accusant Israël et Washington, les deux bêtes noires du régime iranien, d'être derrière ces soulèvements en Syrie.
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