"Les Etats-Unis et les pays européens font tout pour faire baisser (...) artificiellement les prix du pétrole", a déclaré M. Khatibi, dont le pays préside l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
"La décision de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de puiser dans ses réserves stratégiques pour compenser un manque d'offre aura pour effet une baisse des prix de manière artificielle (...) due aux pressions politiques des Etats-Unis", a déclaré M. Khatibi, en affirmant que cette baisse "ne durera pas".
"Les réserves stratégiques sont limitées et ces pays seront peut-être obligés à l'avenir d'acheter leur pétrole encore plus cher", a-t-il ajouté, affirmant que les pays occidentaux ne pourront pas continuer à long terme cette politique.
Pour la troisième fois de l'histoire de l'AIE, ses membres ont décidé de puiser dans leurs réserves stratégiques en mettant sur le marché "60 millions de barils de pétrole sur une période d'un mois".
Les Etats-Unis ont affirmé ensuite qu'ils étaient prêts à puiser davantage dans leurs réserves.
Immédiatement après cette annonce de l'AIE, les cours du pétrole se sont fortement repliés, lâchant plus de 8 dollars à Londres et près de 6 dollars à New York. Le baril de Brent de la Mer du Nord continuait toutefois d'évoluer non loin du niveau élevé de 110 dollars.
Cette décision est due à la guerre en Libye, dont la production a chuté passant de 1,4 million de barils par jour avant le conflit à seulement à 200.000 bj en avril.
Les pays consommateurs avaient poussé l'Opep a augmenter sa production pour compenser la perte du pétrole libyen.
Menée par l'Iran, la majorité des pays de l'Opep a refusé de relever début juin le plafond de production, fixé depuis janvier 2009 à 24,84 mbj, malgré les pressions de l'Arabie saoudite.
Selon le dernier rapport de l'AIE publié mi-mai, la production de l'Opep-11 (sans l'Irak) a atteint en avril 26,15 mbj, dépassant donc de 1,31 mbj son objectif officiel.
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