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Économie - Institutions internationales

Christine Lagarde au FMI pour son grand oral

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international doit désigner d’ici à une semaine son nouveau directeur général.

Christine Lagarde s’est rendue au département du Trésor pour y rencontrer son homologue américain Timothy Geithner.Win McNamee/Getty Images/AFP

La ministre française de l’Économie Christine Lagarde passait hier à Washington son grand oral devant le conseil d’administration du Fonds monétaire international, qui doit désigner d’ici à une semaine son nouveau directeur général.
Selon le FMI, cet entretien est l’occasion pour elle de donner « son point de vue sur les sujets auxquels sont confrontés le Fonds et ses États membres » et d’avoir des « échanges » avec les administrateurs.
Vingt-trois hommes et une femme du conseil d’administration du Fonds comptent choisir le nouveau directeur général par « consensus » ou, à défaut, par un vote, le 30 juin au plus tard. Mais ce pourrait être avant, a dit un porte-parole du FMI, David Hawley.
La ministre française de l’Économie est, selon son rival, le gouverneur de la Banque du Mexique Agustin Carstens, la favorite naturelle.
Il y a un an, le Mexique battait la France 2 à 0 lors de la Coupe de monde de football. Mais autant les Bleus avaient joué désunis, autant l’Union européenne s’est regroupée derrière la candidature de Mme Lagarde, faisant dire à M. Carstens que ce nouveau match France-Mexique avait commencé « avec un score de 5 à 0 » au coup d’envoi.
Interrogée par un journaliste de l’AFP mercredi après-midi à sa sortie du siège du FMI pour savoir si elle était confiante après un ensemble de rencontres bilatérales, elle a répondu : « Toujours ! »
Jeudi matin, elle s’est rendue au département du Trésor pour y rencontrer son homologue américain Timothy Geithner. Le secrétaire au Trésor « pense que les compétences solides de direction et l’expérience de Mme Lagarde font d’elle une candidate exceptionnellement compétente pour le poste de directrice générale », a indiqué une porte-parole du Trésor, Natalie Wyeth.
Les États-Unis avaient fait un éloge semblable du « talent financier » et des « compétences politiques » de M. Carstens dix jours auparavant, à l’issue d’un entretien avec M. Geithner. Ils ont fait durer jeudi le suspense sur leur préférence, qualifiant les deux candidats en lice de « solides ».
M. Carstens connaît bien l’instance pour avoir assisté à des dizaines de ses réunions à l’époque où il fut directeur général adjoint (soit numéro trois) du FMI, entre 2003 et 2006. Certains administrateurs de l’époque sont même toujours en poste, comme l’Égyptien Abdel Shakour Shaalan ou le Russe Alexeï Mojine. À la sortie de son grand oral mardi, il a souligné son « expérience ».
Mme Lagarde peut faire valoir les huit réunions semestrielles du FMI auxquelles elle a participé en tant que gouverneur représentant la France. Son implication au sein du G20, dont le Fonds est un partenaire privilégié, et dans les trois plans d’aide internationale montés par la zone euro et le FMI (Grèce, Irlande et Portugal) plaide également pour elle.
À en croire ses entretiens avec la presse et des internautes, ainsi que sa lettre de motivation pour le poste, la ministre française de l’Économie comptait détailler jeudi sa vision d’un FMI « réactif, coopératif, légitime et équitable ». Elle s’est dit sur Twitter partisane d’un « libéralisme tempéré ».
Le grand oral est la dernière étape d’une campagne qui l’a menée successivement depuis le 30 mai au Brésil, en Inde, en Chine, au Portugal pour les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, puis en Arabie saoudite et en Égypte.
Selon une source proche du FMI, l’idée d’une candidature de Mme Lagarde avait été présentée à des États membres dès avant les ennuis judiciaires ayant poussé à la démission le précédent directeur général, Dominique Strauss-Kahn. Dès les jours qui ont suivi en mai l’arrestation de ce dernier à New York, elle était prête.
(Source : AFP)
La ministre française de l’Économie Christine Lagarde passait hier à Washington son grand oral devant le conseil d’administration du Fonds monétaire international, qui doit désigner d’ici à une semaine son nouveau directeur général.Selon le FMI, cet entretien est l’occasion pour elle de donner « son point de vue sur les sujets auxquels sont confrontés le Fonds et ses...

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