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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Poussée de violence en Irak

26 morts dans un attentat-suicide ; el-Qaëda chercherait, avec ses attaques, à paralyser l’activité économique dans certaines régions.

Une attaque visant la maison du gouverneur de la province chiite de Diwaniya a fait 26 morts et 29 blessés. Imad al-Khozai/Reuters

L’Irak a connu hier un regain de violence à six mois du retrait total des forces américaines avec la mort de 26 personnes, en grande majorité des policiers, dans un double attentat-suicide qui visait le gouverneur de la province chiite de Diwaniya (centre). « La première explosion s’est produite lorsqu’un kamikaze a tenté de passer le check-point pour cibler la maison du gouverneur et elle a eu lieu juste en face de l’entrée principale. La deuxième s’est produite trois minutes plus tard au même endroit », a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense, Mohammad Askari. L’attentat a également fait 29 blessés. « La majorité des cadavres est totalement brûlée », a précisé une source médicale. Les explosions ont été si fortes que le mur d’enceinte et la façade de la résidence ont été endommagés.
« Je quittais mon domicile pour aller au travail lorsqu’une voiture a explosé près de l’entrée principale de la résidence du gouverneur, suivie d’une seconde. Sur le sol, j’ai vu des corps si calcinés qu’on ne pouvait reconnaître si c’était des hommes ou des femmes. Il y avait aussi des voitures qui brûlaient », a raconté Abdallah Abdel Hussein, un journalier de 45 ans.
Le bureau du gouverneur a assuré que Salem Hussein, membre du parti Dawa du Premier ministre Nouri al-Maliki, était sain et sauf. Il semble qu’il ait eu la vie sauve parce qu’il est sorti de chez lui plus tard que d’habitude. Lors d’une conférence de presse, le gouverneur Salem Hussein a accusé « el-Qaëda et les résidus du parti Baas » interdit depuis 2003, et il a fait état de « l’arrestation de plusieurs personnes liées à l’attaque », sans préciser le nombre.
Il semble qu’el-Qaëda ait décidé depuis trois mois de prendre pour cibles les gouverneurs irakiens, afin de paralyser l’activité économique dans ces régions. Le 14 juin, des dizaines d’insurgés munis d’armes automatiques et de vestes explosives avaient lancé un assaut contre le siège du gouvernorat de Diyala, au nord-est de Bagdad, tuant sept personnes et en blessant 35. Une attaque du même type avait déjà eu lieu le 29 mars contre le conseil provincial de Salaheddine (58 morts). Les hommes armés équipés de vestes explosives avaient pris le contrôle de l’édifice du centre de Tikrit, au nord de Bagdad, à la faveur de la panique provoquée par un attentat-suicide.
D’autres violences ont également été signalées hier dans le pays. À Awlad Muslim, à 60 km au sud de Bagdad, dans la province de Babylone, deux personnes ont perdu la vie et huit ont été blessées, dont deux policiers, suite à l’explosion d’une bombe dans un café, a affirmé le lieutenant de police Mohammad Ali.
Dans l’est de Bagdad, rue de Palestine, une personne a été tuée et cinq ont été blessées, dont trois militaires, par une bombe qui visait une patrouille de l’armée, a indiqué une source du ministère de la Défense.
Dans l’ouest de la capitale, dans le quartier Noussour, une personne a été tuée et trois autres ont été blessées par une bombe dissimulée dans un minibus, selon une source du ministère de l’Intérieur. Et deux voitures piégées ont pu être désamorcées dans la ville de Ramadi, à 100 km à l’ouest de Bagdad, selon le ministère de la Défense.
(Source : AFP)
L’Irak a connu hier un regain de violence à six mois du retrait total des forces américaines avec la mort de 26 personnes, en grande majorité des policiers, dans un double attentat-suicide qui visait le gouverneur de la province chiite de Diwaniya (centre). « La première explosion s’est produite lorsqu’un kamikaze a tenté de passer le check-point pour cibler la maison du...

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