"Le chemin des réformes n'est pas facile, il demande du temps, et malgré cela, la population est dans sa grande majorité pour le président Bachar al-Assad", a-t-il déclaré, alors même qu'une répression très dure s'abat depuis des mois sur les manifestants qui demandent le changement dans diverses villes du pays.
"Nous voulons une évolution et non une révolution, nous sommes pour un changement qui ait comme objectif un Etat laïc", ajoute l'archevêque, qui déclare espérer "une voie démocratique" afin que le pays "ne tombe pas dans les mains du fondamentalisme".
La crainte des évêques syriens, a ajouté Mgr Tabe, est que "tout changement en Syrie puisse se retourner contre la minorité chrétienne", qui regroupe environ 7,5 pour cent de la population, à 90% musulmane.
Interrogé sur la répression des forces de sécurité du régime, le prélat a repris la thèse de ce dernier: les violences "ont été provoquées par des infiltrés et quelques agents payés à l'étranger, elles ont été enregistrées principalement dans les zones frontalières".
Le Vatican s'inquiète pour la minorité chrétienne en Syrie, craignant une détérioration semblable à celle qui avait suivi la chute du régime Baas de Saddam Hussein en Irak en 2003, alors qu'auparavant les chrétiens y étaient bien intégrés.
Le pape avait exhorté le 9 juin dernier les autorités syriennes à "reconnaître la dignité inaliénable de la personne humaine" et les a appelées à "tenir compte des insistances internationales" pour des réformes, en recevant le nouvel ambassadeur de Syrie, Hussam Edin Aala.
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