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Les chars syriens investissent Jisr al-Choughour , combat avec des "éléments armés"

L'armée syrienne est entrée dimanche dans la ville de Jisr al-Choughour dans le gouvernorat d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, pour en "expulser les groupes armés", a indiqué la télévision publique.

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré que le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre une "position claire" sur la Syrie. /

"Les divisions de l'armée sont entrées à Jisr al-Choughour et ont purgé l'hôpital national des groupes armés", a-t-elle précisé.
"Des heurts violents opposent les divisions de l'armée et des éléments des groupes armés barricadés dans la périphérie et à l'intérieur de la ville", a-t-elle affirmé.
L'armée a pénétré dans la ville "après avoir désamorcé les explosifs et les charges de dynamite posés par les groupes armés sur les ponts et dans les rues", selon la même source.
Selon la télévision, "deux hommes armés ont été tués, un grand nombre d'entre eux ont été arrêtés et des mitrailleuses ont été saisies".
Ces derniers jours, la répression a été particulièrement violente dans le gouvernorat d'Idleb (nord-ouest), à 330 km au nord de Damas. Le régime avait annoncé vendredi une opération militaire dans le secteur de Jisr Al-Choughour, "à l'appel des habitants". La télévision avait accusé des "groupes armés" d'avoir "commis des atrocités".
"Depuis ce matin peu avant 07h00 (04h00 GMT), l'armée a commencé à pilonner d'une manière intense la ville à partir de chars et avec des armes lourdes, ensuite elle a pris d'assaut la ville depuis l'est et le sud", a affirmé un militant.
"Des bruits d'explosions ont été entendus et des hélicoptères munis de mitrailleuses survolaient la ville", a ajouté ce militant qui a affirmé qu'il y avait près de 200 chars sur place.
"Depuis ce matin, des bruits d'explosions étaient entendus à Jisr al-Chougour et des colonnes de fumée s'élevaient" de la ville, a affirmé en outre un autre militant des droits de l'Homme, citant des habitants.

Par ailleurs, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré que le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre une "position claire" sur la Syrie, dans une résolution condamnant la répression par les forces gouvernementales.
"Je pense qu'il est temps pour le Conseil de sécurité de prendre une position claire du type de celle que nous défendons, appelant le gouvernement syrien à répondre aux demandes légitimes (du peuple syrien), à relâcher les prisonniers d'opinion, à ouvrir l'accès à internet et à coopérer avec le haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'Homme", a déclaré M. Hague.
Selon lui, les perspectives d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité sont "sur le fil du rasoir" et la Grande-Bretagne y travaille d'arrache-pied, en parlant aux Sud-Africains et aux Brésiliens notamment.
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU divergent sur l'opportunité d'une résolution condamnant la répression en Syrie.
Les discussions autour de cette résolution doivent se poursuivre ce week-end alors que la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal expriment une frustration croissante face à l'opposition de certains des quinze pays membres du Conseil.
Les pays européens du Conseil affirment qu'ils ont au moins neuf votes acquis et espèrent en avoir onze. Mais la Chine et la Russie peuvent déposer leur veto et torpiller la résolution.
M. Hague a souligné qu'il ne s'agissait en aucun cas d'obtenir une résolution semblable à celle qui avait été adoptée pour intervenir en Libye. "Dans le cas libyen, nous avions un appel clair de la Ligue arabe à agir", a rappelé le ministre britannique. "Il n'y a pas d'appel en ce sens pour la Syrie".
William Hague a dénoncé le rôle joué par l'Iran. "Le régime syrien est sans aucun doute aidé par le gouvernement iranien de bien des façons, à la fois par la fourniture d'équipements et de conseils sur les techniques de répression des manifestations", a-t-il affirmé. "Il s'agit d'un exemple extraordinaire d'hypocrisie internationale", a ajouté le ministre.
La répression ne faiblit pas en Syrie, avec plus de 1 200 morts depuis le début des manifestations en mars, selon des ONG.

"Les divisions de l'armée sont entrées à Jisr al-Choughour et ont purgé l'hôpital national des groupes armés", a-t-elle précisé."Des heurts violents opposent les divisions de l'armée et des éléments des groupes armés barricadés dans la périphérie et à l'intérieur de la ville", a-t-elle affirmé.L'armée a pénétré dans la ville "après avoir désamorcé les explosifs...