Cette correspondance révèle la tendre amitié qui unissait l'homme de lettres, Jacques Burgeat, à la jeune femme, issue d'un milieu misérable. Il guidait ses lectures et l'aidait à améliorer son français. « Elle se met à lire Rimbaud, Baudelaire, Platon... C'est très émouvant de découvrir tout ça », note l'écrivaine. « Je lisais les lettres d'Édith Piaf, je voyais ses fautes d'orthographe, de grammaire. Elle lui disait des choses comme "Je fais des progrès, n'est-ce pas?", "C'est une meilleure lettre, non ?"... Il l'aidait à parler un bon français », souligne Mme Burke.
Née en Australie, Carolyn Burke a contracté une passion pour Piaf, lorsque, étudiante à Paris, elle fut bouleversée par la puissance de sa voix et la beauté de ses textes. Selon elle, il est temps d'avoir un jugement plus clément sur la vie d'une femme aux charmes infinis. Elle estime que la vie tumultueuse d'Édith Piaf a suscité beaucoup de récits exagérés ou injustes, et met au contraire l'accent sur la volonté de la « Môme », ses actions pendant la Seconde Guerre mondiale, comment elle a hébergé des amis juifs et chanté des textes composés par des juifs, contrairement aux ordres allemands.
(Source : AFP)
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