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Économie - Succession

Le Mexicain Carstens appelle les pays émergents à soutenir sa candidature au FMI

Le candidat mexicain à la direction du FMI Agustin Carstens a appelé les pays émergents à adopter une position en
accord avec ce qu'ils défendent depuis vingt ans : mettre fin à la mainmise de l'Europe sur l'institution internationale, dans une
interview à l'AFP.

Le gouverneur de la Banque centrale du Mexique, Agustin Carstens.

Si le FMI dirigé par des Européens a « réussi avec succès à aider d'autres régions quand elles étaient en crise - comme ce fut le cas de l'Amérique latine -, pourquoi un Latino-Américain ne pourrait-il pas aujourd'hui diriger le FMI pour résoudre les problèmes de l'Europe », a lancé M. Carstens, 52 ans, gouverneur de la Banque centrale du Mexique.
Selon un accord tacite, la direction du FMI a toujours été allouée depuis 1946 à un Européen, tandis que les Américains occupent celle de la Banque mondiale.
« Pour que les pays soient disposés à accepter les recommandations du Fonds, ils doivent être sûrs qu'elles proviennent d'une institution apolitique et qui ne représente aucune région », a ajouté le Mexicain qui a effectué une visite de deux jours au Brésil pour obtenir l'appui de la première puissance latino-américaine.
Il se pose en rival de la ministre française de l'Économie Christine Lagarde, soutenue par les Européens et donnée comme grande favorite.
Mme Lagarde a précédé de deux jours M. Carstens à Brasilia et doit, comme lui, poursuivre sa campagne en Chine et en Inde.
Le groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et d'autres pays en développement réclament un changement au FMI mais n'ont pu se mettre d'accord sur une candidature commune. Le Brésil a dit qu'il attendrait le 10 juin, la clôture des candidatures, pour se prononcer.
Pour défendre la sienne, Carstens argue qu'il ne manque pas d'expérience : il a été ministre des Finances (2006-2009) et avant sous-directeur du FMI (2003-2006).
Il fait aussi valoir sa connaissance des problèmes européens : « Le directeur qui sera élu, quelle que soit sa nationalité, devra consacrer une grande part de ses efforts et de son attention à résoudre la crise de l'Europe », a-t-il souligné.
Et d'ajouter que s'il était élu, l'Europe sera « une priorité ».
Les pays de la zone euro les plus menacés par la crise de la dette « doivent adopter des programmes crédibles qui soient durables à moyen et long terme et le FMI et l'Union européenne doivent les appuyer », a fait remarquer M. Carstens.
« Il est clair que pour le moment, ils n'ont pas réussi à retrouver une situation de pleine crédibilité (...). Alors ils doivent faire un effort supplémentaire », a-t-il affirmé.
L'Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI étudient un nouveau paquet d'aide de plusieurs dizaines de milliards d'euros à la Grèce qui ne parvient pas à rembourser une dette colossale de 350 milliards d'euros, mais demandent en échange une accélération des réformes.
L'Espagne a annoncé mardi son soutien au Mexicain en dépit de sa préférence affichée pour la Française Christine Lagarde, ainsi que l'Uruguay.
©AFP
Si le FMI dirigé par des Européens a « réussi avec succès à aider d'autres régions quand elles étaient en crise - comme ce fut le cas de l'Amérique latine -, pourquoi un Latino-Américain ne pourrait-il pas aujourd'hui diriger le FMI pour résoudre les problèmes de l'Europe », a lancé M. Carstens, 52 ans, gouverneur de la Banque centrale du Mexique.Selon un accord tacite, la...

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