Identification de trois espèces florales caractéristiques de Jabal Moussa

Trois nouvelles espèces de plantes florales endémiques caractéristiques à la région de Jabal Moussa et de Nahr Ibrahim ont été récemment identifiées dans la réserve de biosphère de Jabal Moussa. C'est ce qu'a déclaré récemment Georges Tohmé, scientifique de renom et président du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), lors d'un congrès organisé par la réserve du Chouf et intitulé « Gestion efficace des réserves de biosphère dans la région arabe ». Le spécialiste faisait référence à une récente étude sur la biodiversité de Jabal Moussa-Nahr Ibrahim, menée par un groupe multidisciplinaire. Il a précisé que 25 espèces endémiques au Liban ont été répertoriées dans la région de Jabal Moussa-Nahr Ibrahim, et trois espèces endémiques à Jabal Moussa : Rosularia kesrouanensis, Cyclamen libanoticum, Pentapera sicula libanotica.
Dans son intervention, Georges Tohmé a mis l'accent sur les similitudes entre Nahr Ibrahim et la vallée de Qannoubine au niveau de la présence de plus de cent espèces de plantes médicinales, selon le recensement auquel il se réfère. On y trouve également, selon lui, plus de 40 espèces d'arbres, dont le Quercus cerris pseudocerris, caractéristique du Liban, et qu'on croit être un survivant de l'ère glaciaire. L'expert a appelé à une étude de l'ADN de cet arbre pour une classification plus précise.
Georges Tohmé a par ailleurs insisté sur l'importance de l'emplacement de Jabal Moussa au centre du pays, avec une altitude variant de 500 à 1 600 mètres, ce qui permet d'observer nombre d'oiseaux migrateurs. Il a évoqué l'importance de conserver les mammifères dans cette réserve, à l'instar du daman des rochers (il ressemble à une sorte de gros lapin sauvage), qui vit dans une structure sociale organisée comme les abeilles, ou encore le loup gris, espèce en danger au
Liban.