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Yémen: Saleh met en garde contre une guerre civile si l'opposition s'obstine

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a mis en garde dimanche contre une "guerre civile" si l'opposition s'obstinait à ne pas assister au palais présidentiel à la signature d'un accord sur une transition du pouvoir, proposé par les monarchies du Golfe.
"S'ils ne plient pas et s'ils veulent entraîner le pays dans une guerre civile, ils en assumeront la responsabilité et la responsabilité du sang qui a coulé et qui coulera dès lors qu'ils persisteront dans leur stupidité", a déclaré M. Saleh dans une intervention à la télévision d'Etat.
"S'ils viennent, nous choisirons l'option de la paix, de la sécurité et de la stabilité. Mais s'ils s'entêtent, nous les affronterons partout et par tous les moyens possibles", a-t-il ajouté.
M. Saleh s'est exprimé à l'occasion de la signature par des représentants de son parti et de sa coalition gouvernementale de l'accord sur la transition, qu'il refuse lui-même de parapher si les dirigeants de l'opposition ne sont pas présents.
L'opposition a signé l'accord dès samedi soir, et le refus de M. Saleh a conduit le médiateur du Golfe, Abdellatif Zayani, à quitter Sanaa sans conclure sa médiation, en cours depuis début avril.
L'accord, élaboré avec l'aide des Etats-Unis et de l'Union européenne, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et pour ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.
Pour M. Saleh, l'opposition doit venir au Palais présidentiel "car elle sera un partenaire au sein d'un gouvernement intérimaire pendant 90 jours".
"Alors devrons-nous traiter par téléphone" si les dirigeants de l'opposition refusent de se rendre au palais présidentiel, s'est-il interrogé.
"Je ne signerai (l'accord) que si l'opposition vient au Palais présidentiel" pour la signature du document, a-t-il encore affirmé.
Cette mise en garde intervient alors que la tension est très vive au Yémen, un pays à structure tribale et où la population est fortement armée.
Le président Saleh, vivement contesté dans la rue, a perdu le soutien d'une partie des chefs des tribus et de l'armée, ralliés aux protestataires qui réclament depuis fin janvier son départ.
La répression du mouvement de contestation a fait au moins 181 morts selon un décompte de l'AFP.
Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a mis en garde dimanche contre une "guerre civile" si l'opposition s'obstinait à ne pas assister au palais présidentiel à la signature d'un accord sur une transition du pouvoir, proposé par les monarchies du Golfe."S'ils ne plient pas et s'ils veulent entraîner le pays dans une guerre civile, ils en assumeront la responsabilité et la...