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Santé - Rencontres scientifiques

La deuxième édition du Congrès d’oncologie francophone met l’accent sur les nouveautés dans les traitements

L'Hôtel-Dieu a organisé son deuxième Congrès d'oncologie francophone (COF). Dans un point de presse en marge des travaux, le président du COF, Georges Chahine, a expliqué que d'après les chiffres internationaux, 65 % des adultes et 85 % des enfants guérissent.

Le Dr Georges Chahine : « Le COF a pour objectif de présenter les nouveautés internationales au niveau des traitements du cancer, les mises à jour observées dans le secteur ainsi que les dernières recommandations mondiales dans le domaine. »

Quelque 11 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année au Liban. Des chiffres qui restent « normaux » par rapport au nombre de la population, selon le chef du service d'hématologie et d'oncologie à l'Hôtel-Dieu, Georges Chahine. « Au Liban, la population est jeune. La plupart des cancers touchent donc des personnes âgées de moins de 50 ans », souligne-t-il au cours d'un point de presse organisé en marge des travaux du deuxième Congrès d'oncologie francophone (COF), organisé récemment par le département d'hématologie-oncologie de l'Hôtel-Dieu, en collaboration avec la faculté de médecine de l'Université Saint-Joseph.
« Seule 9 % de la population libanaise est âgée de plus de 65 ans. Il est normal donc que le cancer chez nous touche des personnes jeunes », insiste encore le Dr Chahine, qui préside également cette deuxième édition du COF. Et de préciser que les chiffres internationaux montrent que 60 % des adultes et 85 % des enfants atteints de cancer guérissent.
« Si nous comparons globalement les chiffres annuels par taux de fréquence de la maladie, nous constatons que le Liban enregistre 25 à 30 % moins de cancer que les pays européens et développés et autour de 10 à15 % moins de cancer que l'Afrique du Nord, ajoute le Dr Chahine. Ce taux plus bas que certaines moyennes internationales est peut-être dû au fait que notre registre n'est pas assez complet, ou parce que notre population est jeune et elle est donc en meilleure santé. »

Tour d'horizon des avancées
Organisé pour la deuxième année consécutive, le COF a pour objectif de « présenter les nouveautés internationales au niveau des traitements du cancer, les mises à jour observées dans le secteur ainsi que les dernières recommandations mondiales dans le domaine, explique le Dr Chahine. C'est un moyen de permettre aux spécialistes libanais de rester à jour. Il mise aussi sur l'amélioration de la qualité de vie des patients ».
L'édition 2011 de COF a réuni des médecins français et libanais francophones, avec à l'ordre du jour des interventions sur les cancers du colon, de la prostate, de la vessie, du poumon, ainsi que les cancers gynécologiques (sein, ovaire, col de l'utérus et endomètre) et les maladies hématologiques. « Nous collaborons dans ce cadre avec la Société libanaise d'ostéoporose et la Société libanaise de gynécologie obstétrique », note le Dr Chahine.
Parmi les nouveautés présentées dans le cadre de COF, la chimio-hyperthermie pour traiter le cancer de l'ovaire. « Ce traitement n'est pas encore accessible au Liban, dit-il. Cette technique repose sur la chaleur, les cellules cancéreuses ne résistant pas à une chaleur de plus de 40 degrés. Cette technique est utilisée au cours de la chirurgie. L'abdomen est ainsi chauffé, ce qui permet de tuer les cellules cancéreuses et de les enlever chirurgicalement. Ce traitement peut être appliqué à des cas qu'on jugeait inopérables. »
Également à l'ordre du jour de ce congrès, la polémique autour d'un médicament anti-angiogénèse pour le traitement du cancer du sein, la greffe de moelle, de nouveaux traitements pour les cancers de la vessie et de la prostate et le traitement d'entretien pour les patients souffrant d'un cancer métastatique du poumon.
« Avec la société d'ostéoporose, nous avons abordé les effets secondaires de la chimiothérapie, indique le Dr Chahine. Au-delà de la vie, la qualité de vie est très importante. Il était important donc de trouver des moyens de préserver le capital osseux des patients. »
Le Dr Chahine a enfin présenté les chiffres du registre national du cancer. Le cancer du sein reste en tête des cancers gynécologiques avec 1 000 à 1 100 nouveaux cas par an, suivi du cancer de l'utérus (400 à 500 cas), de l'ovaire (300 à 400 cas), et de l'endomètre (près de 300 cas). Chez l'homme, le cancer du poumon (700 à 1 000 nouveaux cas) reste le plus fréquent, suivi de celui de la vessie (environ 700 cas).
Et le Dr Chahine de conclure en annonçant que la troisième édition de COF sera organisée en 2012 avec la participation de la Société méditerranéenne francophone de cancérologie et la Société française de sénologie.
Quelque 11 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année au Liban. Des chiffres qui restent « normaux » par rapport au nombre de la population, selon le chef du service d'hématologie et d'oncologie à l'Hôtel-Dieu, Georges Chahine. « Au Liban, la population est jeune. La plupart des cancers touchent donc des personnes âgées de moins de 50 ans », souligne-t-il au cours...

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