Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Égypte

Un membre des Frères musulmans vise la présidentielle

Abdel Moneim Aboul Foutouh, membre réformateur des Frères musulmans, a annoncé qu'il se présenterait à l'élection présidentielle égyptienne. « Je me présenterai en tant que candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle. Je ne suis plus membre d'aucun parti maintenant », a-t-il déclaré. M. Aboul Foutouh a assuré que sa décision ne modifiait en rien la position des Frères musulmans. « Les Frères musulmans en tant qu'organisation ne participeront pas à l'élection présidentielle et ont séparé leurs mandats, un changement que j'appelais de mes vœux depuis des années », a-t-il ajouté. Sous le régime de Moubarak, les Frères musulmans présentaient leurs candidats sous l'étiquette d'indépendants pour contourner l'interdiction de se présenter aux élections. Le mouvement islamiste, interdit mais toléré sous l'ancien régime, a annonçé qu'il ne présenterait pas de candidat à la présidence lors de l'élection qui doit se tenir au début de l'année prochaine. « La décision d'Aboul Foutouh va à l'encontre de la position officielle des Frères musulmans », a précisé Sobhi Saleh, responsable de la confrérie à Alexandrie. L'initiative de ce candidat est cependant susceptible de rallier les suffrages de la confrérie islamiste. Des organisations laïques et l'Occident craignent de voir la confrérie, considérée comme la force politique la plus structurée du pays, gagner du terrain à l'issue du premier scrutin présidentiel organisé depuis le renversement de Hosni Moubarak.
M. Aboul Foutouh s'est dit capable de rapprocher musulmans et coptes alors que les tensions entre les deux communautés restent vives depuis la mort de 12 personnes depuis le début du mois. « Ces luttes confessionnelles m'incitent encore davantage à me présenter à la présidentielle. Alors que des éléments extrémistes ont gagné du terrain pendant la période de transition, le pays a plus que jamais besoin de quelqu'un qui soit lié aux musulmans, aux chrétiens et aux libéraux de l'échiquier politique », a déclaré le candidat. Ce sont les Égyptiens, et non les craintes occidentales, qui vont décider de l'avenir de l'Égypte, a-t-il ajouté. « Maintenant que les Égyptiens ont récupéré leur pays qui leur avait été volé, personne d'autre qu'eux ne peut décider de leur avenir », a-t-il souligné, avant d'insister : « Nous avons besoin de bonnes relations bilatérales avec la communauté internationale. Mais ce n'est pas l'Occident qui nous dirigera. »
Les Frères musulmans ont indiqué que leur aile politique, indépendante de la confrérie, s'était fixé comme objectif de présenter des candidats pour 45 à 50 % des sièges du Parlement lors des élections législatives prévues pour septembre. En raison des fraudes électorales massives, il est difficile de jauger leur popularité réelle. En 2005, les Frères musulmans avaient remporté 20 % des sièges du Parlement ; ils ont boycotté le scrutin de 2010, le dernier avant la chute de Moubarak. Selon un sondage publié le 22 avril dans le quotidien al-Ahram, M. Aboul Foutouh et l'ancien président de la Ligue arabe, Amr Moussa, recueilleraient chacun 20 % des intentions de vote contre 12 % pour l'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammad el-Baradei.
(Source : Reuters)
Abdel Moneim Aboul Foutouh, membre réformateur des Frères musulmans, a annoncé qu'il se présenterait à l'élection présidentielle égyptienne. « Je me présenterai en tant que candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle. Je ne suis plus membre d'aucun parti maintenant », a-t-il déclaré. M. Aboul Foutouh a assuré que sa décision ne modifiait en rien la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut