"Trois personnes sont mortes: deux d'entre elles étaient journalistes et la troisième était un guide les aidant à faire un documentaire", a déclaré le porte-parole du gouvernement Moussa Ibrahim, lors d'une conférence de presse au complexe de Bab al-Azaziya.
Auparavant, deux responsables libyens, accompagnant des journalistes étrangers, dont l'AFP, lors d'une visite guidée du site, avait indiqué que six personnes avaient été tuées et dix blessées.
Les reporters tués s'appellent Ali al-Graw et Ismail al-Charif. Ils filmaient, d'après M. Ibrahim, des "centaines de gens fêtant leur résistance à l'Otan".
M. Graw était un journaliste et réalisateur libyen, a-t-il dit, sans donner d'informations sur M. Charif, ni préciser les médias pour lesquels les deux hommes travaillaient.
Leur guide, Abdel Salam Massoud Mohammed, était âgé de 25 ans, a-t-il affirmé, lors de cette conférence de presse organisée près d'un large cratère provoqué par une frappe.
Les frappes ont fait par ailleurs 27 blessés, selon le porte-parole du gouvernement.
Deux cratères étaient visibles dans le complexe, selon un journaliste de l'AFP ayant participé à la visite guidée.
Selon M. Ibrahim, une des frappes a touché une "évacuation d'eaux usées".
Les responsables libyens ont également affirmé qu'un bâtiment abritant des bureaux avait été détruit.
Les journalistes étrangers n'ont pu se rendre près d'un escalier conduisant dans un sous-sol, qui était entouré de partisans du régime.
Les frappes sont intervenues quelques heures après que la télévision d'Etat libyenne a diffusé des images de Mouammar Kadhafi dans une réunion.
Il s'agissait des premières images du colonel diffusées par les médias officiels libyens depuis le 30 avril, lorsqu'un raid aérien de l'Otan avait tué un de ses fils, Seïf al-Arab, et trois de ses petits-enfants.
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