La rencontre avec Kim Yong-Nam, qui occupe de facto le poste de chef de l'Etat, a été "étonnamment négative et conflictuelle, ponctuée régulièrement de condamnations de la politique américaine envers la Corée du Nord", a indiqué Jimmy Carter.
L'ancien président a souligné auprès de M. Kim qu'il "se concentrait exclusivement sur une image négative et faussée du passé, alors que nous étions venus pour envisager l'avenir avec l'espoir de réconcilier nos différences", a ajouté M. Carter. Mais la discussion s'est achevée sans un apaisement des tensions.
Dans ce rapport, Jimmy Carter critique aussi la politique nord-coréenne, qui a pour priorité l'armée.
Il note par exemple avoir visité un grand hôpital qui ne disposait pas de l'eau courante, sauf dans la salle d'opérations. "Il n'y a aucune raison qu'un gouvernement qui peut développer un armement sophistiqué ne puisse pas équiper ses hôpitaux avec l'eau courante", indique-t-il.
L'ancien dirigeant américain avait été vivement critiqué par les médias sud-coréens après la conférence tenue à l'issue de ce séjour, à cause de ses commentaires perçus comme pro-Pyongyang.
Le prix Nobel de la Paix s'est rendu au Nord fin avril pour une visite de trois jours, accompagné d'autres anciens dirigeants, pour évaluer la situation alimentaire, apaiser les tensions intercoréennes et encourager la reprise des négociations sur la dénucléarisation.
La délégation voulait également convaincre le Nord de travailler avec les Nations unies sur les droits de l'Homme et de libérer un Américain, détenu depuis novembre, selon le rapport.
Pyongyang a indiqué que cet homme, Eddie Jun Yong-Su, serait inculpé de crime non précisé contre la nation. Selon le Carter Center, M. Jun est un missionnaire.
Le groupe de visiteurs, qui comprenait l'ex-président finlandais Martti Ahtisaari, l'ancien Premier ministre norvégien Gro Harlem Brundtland et l'ex-présidente irlandaise Mary Robinson, n'a pas rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il lors de ce séjour.
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