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Moyen Orient et Monde - Contestation

La situation s’enlise au Yémen

Trois morts et des dizaines de blessés lors de nouveaux rassemblements.

Des femmes se sont rassemblées hier à Taëz pour demander le départ du président Saleh. Photo Reuters

La situation semblait s'enliser hier au Yémen. À Taëz, au sud de la capitale Sanaa, des milliers de manifestants qui défilaient dans les rues ont été pris pour cibles par des policiers et des hommes armés, a déclaré l'un des organisateurs de la manifestation, Jamil Abdallah. Une femme qui était à son balcon a été tuée et il y a eu 25 blessés parmi les contestataires, a-t-on précisé de source médicale. Les heurts ont duré plusieurs heures et il y a eu des dizaines d'arrestations. Selon des témoins, les forces de l'ordre ont fait ouvrir le feu pour empêcher les manifestants de traverser la ville, à 200 km au sud de Sanaa, en suivant un itinéraire qui passait devant le palais présidentiel. « Il y avait un cortège de plusieurs milliers de personnes qui venaient de l'extérieur de Taëz, mais la police, l'armée et des hommes armés en civil les ont affrontées en ouvrant le feu et en tirant des grenades lacrymogènes », selon Jamil Abdallah. Cette ville est l'un des principaux foyers du mouvement de contestation qui touche le pays depuis trois mois.
À Ibb, des policiers en civil ont abattu un manifestant en ouvrant le feu pour mettre fin à une marche de protestation contre le régime du président Ali Abdallah Saleh. Trente contestataires ont en outre été blessés, huit par balles et les autres par jets de pierres ou à coups de matraque, a-t-on déclaré de mêmes sources. Un deuxième manifestant a été tué dans la province méridionale d'al-Baïda.
L'incertitude entoure un projet de règlement politique prévoyant le départ prochain du président Saleh.
M. Saleh, dont la rue exige la démission depuis trois mois, a donné son accord de principe à un projet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) aux termes duquel il démissionnerait dans quelques semaines en échange d'une immunité contre toute poursuite qui viserait sa famille, ses collaborateurs ou lui. La principale coalition d'opposition yéménite, composée d'islamistes et de groupes de gauche, a fait bon accueil au projet de règlement, mais en formulant des réserves. Elle a notamment exclu de participer à un gouvernement d'union nationale au cours d'une période transitoire. Aucun accord officiel n'a été signé.
Les manifestants, qui réclament des poursuites contre Saleh en raison d'une répression qui s'est soldée par plus de 120 morts jusqu'ici, se sont juré d'intensifier leur mouvement, de crainte que l'entourage de Saleh ne retarde son départ. Le président a déclaré dans un premier temps qu'il ne briguerait pas sa réélection à l'expiration de son mandat en 2013, puis il a exprimé l'intention de se retirer cette année après avoir organisé des élections législatives et présidentielle.
(Source : Reuters)
La situation semblait s'enliser hier au Yémen. À Taëz, au sud de la capitale Sanaa, des milliers de manifestants qui défilaient dans les rues ont été pris pour cibles par des policiers et des hommes armés, a déclaré l'un des organisateurs de la manifestation, Jamil Abdallah. Une femme qui était à son balcon a été tuée et il y a eu 25 blessés parmi les contestataires, a-t-on...

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