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Agenda - Hommage à Aïda Roukoz Nehmé

Une grande pionnière de l’éducation n’est plus

Lors de la cérémonie de passation de responsabilités à l'USJ, à la fin de ses mandats successifs à la tête de l'Institut libanais d'éducateurs (ILE) qu'elle avait fondé, en lui rendant un hommage mérité pour l'œuvre accomplie, durant de très nombreuses années, je lui ai dit : « Tu sais,  Aïda, nul n'est indispensable, certains sont nécessaires, tout le monde est utile. » Je saluai ainsi à la fois l'immensité de ses compétences et la profondeur de sa simplicité. Aïda Roukoz Nehmé était parmi les personnes plus que nécessaires dans le monde de l'éducation, univers auquel elle a consacré sa jeunesse et son âge mûr en y investissant toute l'énergie, l'intelligence, la finesse et tout le savoir-faire dont elle était capable. Elle était à l'affût de toutes les innovations pédagogiques, se rendant souvent à l'étranger pour trouver inspiration et stimulation, convertir en méthodes et techniques applicables à notre culture ce qu'elle estimait être utile pour le développement des perspectives éducatives et scolaires dans notre pays.
Dans de très nombreuses écoles du Liban, le préscolaire et beaucoup de classes primaires sont tenus par des anciennes de l'ILE à qui la directrice a voulu assurer une formation ouverte et une culture musicale et artistique pour les habiliter à faire éclater en l'enfant des potentialités multiples. Aïda et l'ILE étaient devenus, dans l'esprit du public et de l'univers des enseignants, tout à fait synonymes. Beaucoup de directeurs d'établissement pensaient spontanément à elle quand il fallait, vers la fin des années académiques, enrichir ou reconstituer un corps enseignant. Elle était « la » référence dans ce domaine, et notre université lui doit une grande part de son rayonnement.

 

Pr Mounir CHAMOUN
Université Saint-Joseph

Lors de la cérémonie de passation de responsabilités à l'USJ, à la fin de ses mandats successifs à la tête de l'Institut libanais d'éducateurs (ILE) qu'elle avait fondé, en lui rendant un hommage mérité pour l'œuvre accomplie, durant de très nombreuses années, je lui ai dit : « Tu sais,  Aïda, nul n'est indispensable, certains sont nécessaires, tout le monde est utile. » Je...