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Économie - Technologies de l’information

Le Liban, en phase de développement de sa société d’information

Le Liban a encore des progrès à faire pour le développement de ses systèmes d'information. La stratégie nationale des technologies de l'information et de la communication (TIC) tarde à se mettre en place.
L'évaluation du statut de la société d'information effectuée par la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie de l'Ouest (Cesao-ONU) sur 14 pays de la région indique que le Liban en est encore à ses débuts dans la construction de sa société d'information. Quatre niveaux de maturité ont servi à évaluer l'avancement des pays en la matière, le niveau 1 représentant le plus bas niveau de maturité, et le niveau 4 le plus élevé.
Le Liban s'est classé au second niveau de maturité quant au rôle de son gouvernement dans l'édification d'une société d'information. Trois pays sont au même rang que lui : Oman, le Soudan et la Syrie. Le rapport indique que le Liban attend l'accord officiel relatif à e-Lebanon pour établir une stratégie nationale pour les TIC. Cet accord a été reporté pour des raisons politiques. Le rapport note que le Liban avait fondé en 2007 un bureau national de la coordination, qui a lancé une série de projets et d'initiatives nationaux. De plus, une stratégie électronique gouvernementale définie en 2002 a été modernisée et mise à jour en 2008, comprenant des objectifs clairs et réalistes. Mais le rapport considère que le rythme de l'implantation de la stratégie nationale des TIC est lent, à l'instar du rythme de la Palestine et du Soudan. Sept pays du Cesao sont à un niveau plus avancé que le Liban dans cette catégorie.
De plus, le Liban est au second niveau de maturité en termes d'infrastructure des TIC, au même rang que l'Égypte, Oman, la Palestine et la Syrie. Cette étude montre que le Liban se caractérise par une pénétration en lignes téléphoniques fixes et mobiles très moyenne, un environnement encourageant pour l'utilisation généralisée de services de télécommunications par les individus et les compagnies, une bande passante nationale pour le développement de l'infrastructure, et un nombre assez important de compagnies Internet sur le marché. Six pays arabes sont à un niveau plus évolué.
Parallèlement, le Liban est arrivé au second niveau de maturité en termes d'accès à l'information et au savoir. Quatre autres pays arabes sont au même niveau : l'Irak, la Jordanie, l'Arabie saoudite et la Syrie. Le Cesao estime que ce niveau de maturité est caractérisé par un fort taux de pénétration d'Internet et un certain développement de l'information publique, avec toutefois un accès limité à cette dernière, à cause de la censure. Six pays arabes sont plus avancés que le Liban.

Le Liban fait son meilleur score dans son aptitude au développement des TIC
En termes d'aptitude de développement des TIC, le Liban est au troisième niveau de maturité. C'est l'un des cinq pays arabes de cette catégorie avec l'Égypte, la Jordanie, le Qatar et l'Arabie saoudite. Le Cesao considère que ce niveau de maturité est caractérisé par une large utilisation des TIC dans les écoles et les universités, des programmes approfondis d'alphabétisation des TIC, et des progrès dans la recherche et le développement. Le rapport note que le Liban a progressé d'un niveau depuis 2007. Seul un seul pays arabe est plus avancé que le Liban dans cette catégorie.
En outre, le Liban est encore au premier niveau de maturité en termes de sécurité d'usage des TIC. Il est accompagné de neuf autres pays à ce même niveau : Bahreïn, l'Irak, la Jordanie, le Koweït, Oman, la Palestine, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Le rapport note que ces pays manquent de régulations et de politiques relatives à la sécurité de l'information et du réseau, ainsi que des politiques privées et des lois pour l'abus dans l'usage des TIC. Le Liban fait partie de sept pays n'ayant pas de loi électronique sur les transactions, un des six pays sans loi sur les signatures électroniques et l'un des douze pays ne possédant pas de technologie d'Infrastructure publique clé.
Le Liban est au second niveau de maturité en termes d'environnement propice aux TIC. Il est accompagné à ce niveau par le Koweït, Oman et la Syrie. L'étude indique que les pays à ce niveau de maturité ont signé un nombre important d'accords et de traités internationaux relatifs aux droits de propriété intellectuelle et aux brevets. Mais ces pays ont peu de lois régulant le Net, et le piratage de logiciels y est fréquent.
À noter également que le Liban en est au second niveau de maturité en termes de présence d'applications des TIC dans les secteurs public et privé. Il est accompagné dans cette catégorie par l'Égypte et le Koweït. Le rapport indique que les pays de ce niveau se caractérisent par une faible progression de leurs applications en TIC dans tous les secteurs. Six pays arabes sont plus avancés que le Liban dans cette catégorie.
Enfin, le Liban est au deuxième niveau de maturité dans le développement du secteur des TIC. Il est accompagné par quatre autres pays dans ce segment : Bahreïn, le Koweït, Oman et Qatar. Le rapport considère que ce niveau de maturité indique la présence de compagnies de TIC naissantes ayant des investissements limités, une plus grande implication du gouvernement et l'existence de quelques produits d'exportation de TIC. Quatre pays sont à un niveau plus avancé que le Liban dans cette catégorie.
L'évaluation du statut de la société d'information effectuée par la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie de l'Ouest (Cesao-ONU) sur 14 pays de la région indique que le Liban en est encore à ses débuts dans la construction de sa société d'information. Quatre niveaux de maturité ont servi à évaluer l'avancement des pays en la matière, le niveau 1...

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