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Économie

Des propositions concrètes et un programme stratégique

Infrastructures, emploi, immigration, entrepreneuriat : les pourfendeurs du « déclinisme » français s'appuient sur des propositions et des exemples concrets, qui vont jusqu'à prendre la forme d'un véritable programme stratégique pour Karine Berger et Valérie Rabault.
Le « business plan » de ces dernières est censé permettre à la France de doubler son taux de croissance et la productivité de ses ressources, de réduire de 40 % son taux de pauvreté et d'augmenter l'espérance de vie de ses habitants tout en développant les énergies renouvelables.
Leur projet prévoit 90 milliards d'euros d'investissements publics sur trois ans, concentrés sur un petit nombre de secteurs (éducation, énergie, transports, santé, agriculture) financés par une augmentation des prélèvements obligatoires et par des appels aux marchés financiers (20 milliards par an sur trois ans).
Une hypothèse audacieuse en pleine crise de l'euro. Mais « si on adresse un message positif et cohérent aux marchés, c'est jouable », assure Valérie Rabault.
Le livre le reconnaît : pour éviter une dégradation de sa note souveraine, la France ne pourrait procéder à de tels emprunts qu'en obtenant un adoubement public de l'Allemagne. « Cela supposerait de présenter à l'Allemagne un véritable projet politique commun, mais ce serait négociable », dit Karine Berger.
Jean-Hervé Lorenzi, lui, prône des réformes radicales à l'échelle européenne, comme la création d'un impôt européen pour aider les pays membres en difficulté, un assouplissement de la règle plafonnant les déficits à 3 % en fonction de la croissance, ou encore la suppression des CDS, ces produits financiers accusés d'amplifier les tensions sur les dettes souveraines.
Il se dit aussi favorable à la fin du clivage entre contrats de travail à durée déterminée et indéterminée, et à une baisse « sensible » de la fiscalité du travail.
Quant à Michel Godet, ardent défenseur des vertus de l'exemple, il préfère s'appuyer sur de « belles histoires » de projets collectifs et d'entreprises emblématiques.
Mais son livre, comme les deux autres, souligne la nécessité d'assumer, voire de relancer les flux migratoires, jugés indispensables à la réussite du pays.
« Ni une immigration subie ni une immigration choisie, mais une immigration attractive », soulignent Karine Berger et Valérie Rabault en rappelant que la France est le seul grand pays riche dans lequel la part des étrangers dans la population active a diminué entre 2000 et 2007.
« Il faut faire en sorte que, partout dans le monde, les gens aient envie de venir vivre et travailler en France », résume Karine Berger.
« Sur ce genre de sujets, ajoute-t-elle, partir de l'idée que tout n'est pas joué, c'est politiquement beaucoup plus embarrassant. »

(Source : Reuters)
Infrastructures, emploi, immigration, entrepreneuriat : les pourfendeurs du « déclinisme » français s'appuient sur des propositions et des exemples concrets, qui vont jusqu'à prendre la forme d'un véritable programme stratégique pour Karine Berger et Valérie Rabault.Le « business plan » de ces dernières est censé permettre à la France de doubler son taux de croissance...

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