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Moyen Orient et Monde - Italie

Nouveau drame de l’immigration à Lampedusa

Entre 150 et 250 personnes ayant fui la Libye sont mortes noyées ou portées disparues.

Des policiers et des gardes-côtes italiens aident un réfugié blessé à débarquer sur la petite île de Lampedusa. Vincenzo Tersigni/Eidon/Reuters

Environ 150 réfugiés somaliens ou érythréens sont morts ou portés disparus hier et seule une cinquantaine a pu être sauvée après le naufrage en Méditerranée de leur embarcation en provenance de Libye, ont indiqué les autorités italiennes. L'Organisation internationale pour les migrations a pour sa part indiqué « qu'environ 300 personnes » se trouvaient à bord de l'embarcation qui a chaviré, citant des réfugiés secourus, ce qui porterait le bilan à environ 250 morts ou disparus.
L'embarcation de seulement 13 mètres de long était partie il y a deux jours de Zuwarah en Libye, et transportait environ 200 réfugiés, selon les gardes-côtes. Elle se trouvait à quelque 70 km au sud-ouest de la petite île italienne de Lampedusa quand elle a chaviré. À cause de la tempête, de la houle et « l'excitation à bord de l'embarcation », « le bateau s'est retourné et les personnes à bord sont tombées à l'eau », a expliqué le capitaine de vaisseau Vittorio Alessandro, porte-parole des gardes-côtes à Lampedusa.
Le prêtre érythréen Mussie Zerai, surnommé Don Mosé en Italie et fondateur à Rome de l'organisation humanitaire Habeshia s'occupant de réfugiés africains, a dénoncé ce drame. « Ces morts étaient et sont évitables, si l'Europe nous avait écoutés avant le début des bombardements (en Libye) quand nous demandions l'évacuation de tous les réfugiés de l'Afrique subsaharienne qui se trouvaient piégés dans les villes libyennes », a-t-il dit. « Aujourd'hui, nous pleurons plus de 400 personnes (...) dont des femmes enceintes », a déploré le religieux se basant sur des informations recueillies sur des embarcations parties et jamais arrivées ces dernières semaines.
Il n'existe pas de chiffres officiels sur les victimes lors des traversées depuis l'Afrique, mais l'association caritative italienne Fortress estime qu'au moins 3 616 personnes sont mortes en Méditerranée entre 2006 et 2008 en tentant de rejoindre les côtes européennes. Or, depuis janvier, avec la chute du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali et l'insurrection en Libye, l'Italie est confrontée à un afflux exceptionnel d'immigrants, avec plus de 22 000 débarquements, essentiellement en provenance de Tunisie. Ces dernières semaines, près de 2 000 réfugiés africains (Somaliens, Érythréens, surtout) sont également arrivés en provenance des côtes libyennes.
De son côté, la Commissaire européenne chargée des Questions d'immigration, Cecilia Malmström, a demandé hier aux États de l'UE de prendre en charge les Libyens fuyant les combats dans leur pays. Mme Malmström a proposé l'activation d'une procédure exceptionnelle dite de protection temporaire, pour leur offrir « une protection immédiate et l'accueil sur le territoire ». La mise en œuvre de cette procédure sera discutée à la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE, le 11 avril à Luxembourg.
(Source : AFP)
Environ 150 réfugiés somaliens ou érythréens sont morts ou portés disparus hier et seule une cinquantaine a pu être sauvée après le naufrage en Méditerranée de leur embarcation en provenance de Libye, ont indiqué les autorités italiennes. L'Organisation internationale pour les migrations a pour sa part indiqué « qu'environ 300 personnes » se trouvaient à bord de...

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