Les six pays arabes du CCG, réunis à Ryad, ont décidé d'"établir un fonds de 20 milliards de dollars pour financer des projets de développement", dont la moitié sera allouée à Bahreïn et l'autre moitié à Oman, selon un communiqué des monarchies lu par le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahayan.
Avec des ressources pétrolières limitées, le sultanat d'Oman et Bahreïn sont les moins nantis parmi les six pays du CCG.
Le CCG comprend, outre Bahreïn et Oman, en proie à des contestations populaires, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et Koweït.
Les pays du Golfe ont par ailleurs promis de faire face "avec fermeté" à toute menace contre la sécurité de chacun de ses membres, alors que les appels pour des réformes se multiplient dans ces riches monarchies pétrolières.
"Le Conseil de coopération du Golfe pense que toute menace contre la sécurité d'un de ses membres porte atteinte à la sécurité de tous les Etats et sera gérée avec fermeté et ceci immédiatement, sans hésitation", ont dit les membres du CCG.
La contestation contre la dynastie sunnite à Bahreïn, petit royaume à majorité chiite, a commencé le 14 février à l'initiative d'un groupe de jeunes qui ont lancé des appels sur Facebook. Le mouvement a ensuite été récupéré par l'opposition.
A Oman, le mouvement, qui a une forte tonalité sociale, mais ne concerne pas la personne du sultan, a commencé fin février.
Des Omanais ont continué mardi à protester à Mascate et à Sohar, au nord de la capitale, estimant "insuffisant" le remaniement ministériel décidé lundi par le sultan Qabous qui a pourtant changé le tiers du gouvernement.
Un appel à manifester vendredi en Arabie saoudite a par ailleurs été lancé sur Facebook, pour réclamer "la libération des détenus politiques" et "la liberté d'expression et de rassemblement".
La presse koweïtienne avait évoqué début mars un projet de plan d'aide en discussion parmi les pays du Golfe visant à améliorer les conditions économiques et sociales à Bahreïn et à Oman, créer des emplois et moderniser les services publics.
Il préconisait également que les demandeurs d'emploi omanais et bahreïnis aient la priorité dans les quatre autres pays du Golfe.
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